Maroc

Organisée par l’Alliance des économistes istiqlaliens: Les ambitions volontaristes du Maroc au cœur d’une journée d’étude

Cette journée a été l’occasion de débattre autour des grands chantiers du Maroc, de la problématique de l’emploi, le renforcement de la classe moyenne, du pouvoir d’achat et de la consolidation et le développement du tissu productif.

Dynamique : La période 2024-2030 est une étape importante vers la concrétisation de plusieurs chantiers d’envergure. Dans ce sens, l’Alliance des économistes istiqlaliens (AIE) a organisé une journée d’étude le 20 janvier 2024 sous la thématique « 2024-2030 : Les ambitions volontaristes du Maroc». L’objectif étant de débattre autour de cette thématique tout en émettant des propositions pour renforcer la dynamique que connaît le Maroc actuellement.

Le Maroc a choisi d’accélérer son développement social et économique à travers des projets d’envergure. D’ici 2030, plusieurs projets structurants verront ainsi le jour. Pour accompagner cette dynamique, l’Alliance des économistes istiqlaliens (AIE) a organisé une journée d’étude le 20 janvier 2024 sous la thématique « 2024-2030 : Les ambitions volontaristes du Maroc ». L’occasion a été de débattre autour des grands chantiers du Maroc, de la problématique de l’emploi, le renforcement de la classe moyenne, du pouvoir d’achat et de la consolidation et le développement du tissu productif.

« Notre approche a toujours été de poser la problématique, la discuter entre nous et avec nos sympathisants et amis pour en sortir des recommandations que nous souhaitons être utiles et pertinentes », indique Abdellatif Maâzouz, président de l’Alliance des économistes istiqlaliens. Au cours de cette rencontre, il a rappelé que depuis le début du règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc a lancé des chantiers de grande envergure, sur les plans institutionnel, humain, social, sportif, économique, des infrastructures, des relations internationales, et bien d’autres notant que cette dynamique se poursuit et s’accélère. Le président de l’Alliance des économistes istiqlaliens a relevé qu’aux secteurs économiques, comme l’industrie, le tourisme, la finance, le commerce, l’énergie, l’eau, l’agriculture, le transport, le sport et la culture s’ajoutent des appuis humains et sociaux tels que la santé, l’éducation, l’aide sociale et l’aide au logement ; avec une préoccupation permanente de développement humain, durable et inclusif. Par ailleurs, il a rappelé que le Maroc est choisi pour l’organisation de la CAN 2025 et comme candidat unique conjointement avec nos voisins et partenaires, l’Espagne et le Portugal, pour organiser la Coupe du monde de football 2030. « Ce choix nous engage à lancer des chantiers de grande envergure, tout en accélérant et développant ceux qui sont déjà programmés et d’autres qui vont venir, en défiant les difficultés de l’environnement international et climatique. Ces projets structurants ne se limitent pas à la construction de stades, ils englobent également le développement d’infrastructures et équipements clés tels que la mobilité aérienne, portuaire, ferroviaire et routière, l’hébergement, les services de loisir, de communication, de santé, de conférence, de sécurité, etc.», affirme-t-il.

Et d’ajouter : « Des projets concrets sont lancés et d’autres le seront à partir de 2O24 et 2025, en préparation à ces évènements de dimensions continentale et planétaire, avec de lourds investissements à différents niveaux ». Le président de l’AIE a mis l’accent sur la nécessité de voir dans ces différents chantiers, et des budgets qu’ils mobilisent, un véritable levier de croissance économique, générateur d’emploi et dynamisant la demande intérieure, aussi bien en termes de consommation (à travers les revenus distribués par l’aide sociale et par l’amélioration directe et indirecte du pouvoir d’achat des ménages) que par les investissements.

Enjeux

Tout au long des sept prochaines années, plus de 1.300 milliards de dirhams supplémentaires seront injectés dans l’économie nationale, soit l’équivalent d’une année de PIB courant. C’est ce qu’a rappelé M. Maâzouz lors de cette rencontre précisant que ces chiffres sont indicatifs et loin d’être définitifs ni exhaustifs. « Une telle manne doit, à cet effet, être orientée pour bénéficier, en grande partie, aux secteurs productifs nationaux ; qu’il s’agisse de TPE, de PME ou de grandes entreprises. L’enjeu est d’en tirer le meilleur bénéfice en termes de croissance et d’emplois durables et créateurs de valeur pour notre pays », relève-t-il. Et de poursuivre : « Si 2030 est l’année du Mondial au Maroc, cet évènement n’est qu’un contributeur et un accélérateur de cette dynamique. Les expériences passées ont montré que certains pays ont bien su rentabiliser l’évènement, avant, pendant et surtout après (cas de l’Allemagne, de l’Espagne, ou du Brésil ; de grandes nations de football). D’autres l’ont moins bien rentabilisé (Afrique du Sud) ; voire qu’ils s’en sont sortis perdants (USA) ».

Le président de l’Alliance des économistes istiqlaliens a mis en exergue l’importance de l’organisation de cet événement mais aussi la nécessité pour le Maroc d’en tirer profit. « Pour nous, Marocains, 2030 est une consécration d’une stratégie royale d’investissement et de formation de jeunes joueurs, et de plusieurs candidatures qui ont mis notre pays dans les radars de la planète foot ; et donné de la visibilité au Royaume, à moindre coût », souligne M. Maâzouz. Et de conclure : « L’épopée du Onze national au Qatar a donné un grand éclat à tous ces efforts, faisant de notre pays une nation de football en grande ascension. La forte implication d’entreprises privées marocaines dans la réalisation de ces projets contribuera à faire tendre la part du privé vers 2/3 de l’investissement au Maroc. Elle permettra aussi de faire des 7 prochaines années les 7 glorieuses de notre économie et d’assurer une durabilité de la valeur que ces projets sont censés créer au-delà de 2030 pour les générations futures au Maroc et dans notre continent ».