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Guerre en Ukraine : Kiev continue de s’équiper sur le terrain, Moscou poursuit le durcissement de sa répression

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous :

L’info du jour

Colis bien reçu. Les premiers systèmes américains de défense antiaérienne Patriot sont arrivés en Ukraine alors que des chars de combat légers français AMX-10 se trouvent déjà sur le champ de bataille, selon les autorités ukrainiennes qui préparent une contre-offensive d’ampleur. « Aujourd’hui, notre beau ciel ukrainien devient plus sûr car les systèmes de défense antiaérienne Patriot sont arrivés en Ukraine », s’est félicité sur Twitter le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiï Reznikov, remerciant les Etats-Unis, l’Allemagne et les Pays-Bas pour « avoir tenu parole ».

Washington s’était engagé mi-décembre, lors de la visite historique de Volodymyr Zelensky aux Etats-Unis, à fournir son système sophistiqué de défense antiaérienne Patriot. Il va renforcer « de manière significative » la défense ukrainienne face aux attaques russes, s’était alors réjoui le président ukrainien, assurant que cet équipement serait uniquement utilisé de manière « défensive » et non pour frapper le territoire russe. Dans la foulée, le président russe Vladimir Poutine avait, lui, affirmé que son armée trouverait un « antidote » pour contourner ce système avancé.

La phrase du jour

Nous avons hâte d’accueillir bientôt la Suède comme 32e [membre de l’Otan]. »

En visite en Suède sur la base navale suédoise de Muskö, près de Stockholm, le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, a appelé mercredi « la Turquie et la Hongrie à ratifier l’entrée de la Suède [dans l’Otan] dès que possible » et avant le prochain sommet de l’alliance début juillet.

Washington appuie depuis le départ l’entrée de la Finlande – effective depuis le 4 avril – et celle de la Suède, qui peine depuis des mois à obtenir le feu vert indispensable de la Turquie et de la Hongrie.

Le chiffre du jour

8. C’est le nombre d’années de prison dont a écopé en appel l’opposant Ilia Iachine pour ses critiques contre l’offensive de Moscou en Ukraine. La condamnation prononcée en première instance en décembre « reste inchangée », a indiqué le juge. Ilia Iachine, 39 ans, a été jugé coupable d’avoir diffusé de « fausses informations » sur l’armée russe.

Opposant charismatique, il avait été condamné pour avoir dénoncé, dans une intervention en direct sur YouTube, « le meurtre de civils » dans la ville de Boutcha, près de Kiev, où l’armée russe a été accusée d’exactions, ce que nie Moscou. « Le sentiment d’avoir une supériorité morale sur les voleurs et les tueurs qui ont pris le pouvoir me donne de la force. Ils savent que je ne les crains pas », a déclaré l’opposant lors de l’audience, selon une transcription publiée par son équipe. « Quelle est ma faute ? C’est d’avoir rempli mon devoir de politicien et patriote russe et d’avoir dit la vérité sur cette guerre », a-t-il également affirmé.

La tendance du jour

Après la Pologne, la Hongrie et la Slovaquie, la Bulgarie a à son tour banni l’achat de blé et d’autres produits en provenance d’Ukraine. « Le gouvernement a décidé d’interdire temporairement une large gamme de produits en provenance d’Ukraine, dans la foulée des trois autres pays », a déclaré le ministre bulgare de l’Agriculture Yavor Guetchev, à l’issue d’une réunion du cabinet.

Sofia a dit avoir dû adopter « cette mesure extrême », effective à partir du 24 avril, par crainte d’un « détournement des importations de marchandises via le corridor Roumanie-Bulgarie », et espère une décision commune au niveau de l’UE dans les prochaines semaines. Ces États européens voisins ont vu s’accumuler sur leur sol maïs, blé ou tournesol d’Ukraine en raison de problèmes logistiques, ce qui a fait chuter les prix locaux.

Dans la foulée, Bruxelles a annoncé une nouvelle aide financière à ces pays d’Europe de l’Est. La Commission européenne, cherchant à tout prix à éviter des mesures unilatérales de ce type, a réagi en proposant de débloquer un montant supplémentaire de 100 millions d’euros, « dans le cadre d’une approche commune européenne », a déclaré sa présidente Ursula von der Leyen dans un courrier aux dirigeants concernés. Ces fonds viennent compléter une première enveloppe de 56,3 millions d’euros octroyée le mois dernier pour soutenir les exploitants les plus affectés.