Alors que l’ONU traverse une grave crise financière, son Secrétaire général, Antonio Guterres, veut restructurer en profondeur l’organisation. Délocalisations de postes, fusions d’agences: les pistes envisagées inquiètent les employés et posent la question de la place de Genève dans la gouvernance mondiale. Jeudi 1er mai, un soleil de plomb illumine la place des Nations, à Genève. Dans la foule, rassemblée devant le siège européen de l’ONU, les visages sont sombres. À l’occasion de la fête du Travail, quelque 500 fonctionnaires onusiens ont répondu à l’appel des syndicats pour une manifestation inédite. «L’ambiance au travail est très lourde. Il y a beaucoup de peur», confie sous couvert d’anonymat un employé de longue date du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR), qui dit craindre de perdre son emploi prochainement. «Le personnel des Nations unies n’est pas une marchandise», lit-on sur les pancartes que brandissent les fonctionnaires internationaux, qui dénoncent des vagues de …
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