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Guerre en Ukraine : Enquête pour crime de guerre en France, contre-offensive à Bakhmout

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous :

L’info du jour

Il avait seulement 32 ans et risquait sa vie pour rapporter les images de la guerre en Ukraine. Le journaliste de l’Agence France-Presse (AFP) Arman Soldin a été tué lors d’un bombardement près de la ville assiégée de Bakhmout mardi soir. Une enquête a été ouverte mercredi pour crime de guerre, a indiqué le Parquet national antiterroriste. Confiée aux gendarmes de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine (OCLCH), elle visera à déterminer les circonstances du décès de ce journaliste français né à Sarajevo.

Du président au parlement en passant par Londres ou Kiev, de nombreux hommages lui ont été rendus. « Avec courage, dès les premières heures du conflit il était au front pour établir les faits. Pour nous informer », a tweeté Emmanuel Macron. Au nom du gouvernement, Elisabeth Borne a également exprimé mercredi son « émotion » et sa « solidarité » à sa famille et à ses proches, « à ses collègues de l’Agence France-Presse » et « à tous les journalistes ». Le Sénat a observé une minute de silence dans l’hémicycle.

Le ministère de la Défense ukrainien a également présenté ses « sincères condoléances à sa famille et à ses collègues », ajoutant : « Il a consacré sa vie à rendre compte de la vérité au monde ». Le gouvernement britannique a également salué le travail « vital » du journaliste. « Le journalisme continue d’apporter de la lumière dans les ténèbres de cette guerre, et le travail d’Arman a été vital pour cela », a déclaré un porte-parole du Premier ministre Rishi Sunak.

La phrase du jour

Il est nécessaire que la Chine utilise ses relations avec la Russie pour faire mieux comprendre à la Russie qu’elle est dans une impasse et lui demander de revenir à la raison. »

La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a appelé mercredi la Chine à user de « ses relations avec la Russie » pour l’amener sur le chemin de la paix, peu avant une rencontre avec son homologue chinois Qin Gang. Intervenant au cours du compte rendu du Conseil des ministres, elle a rappelé que « sur la Chine et concernant l’Ukraine », les positions de la France étaient « connues ». « Nous en parlons ouvertement, directement, avec la franchise que permet l’amitié », a-t-elle ajouté.

Catherine Colonna et Qin Gang « évoqueront les crises internationales, en particulier la guerre d’agression russe contre l’Ukraine, ainsi que les enjeux globaux, notamment dans la perspective du Sommet de Paris sur un nouveau pacte financier mondial », a déclaré Anne-Claire Legendre, la porte-parole du Quai d’Orsay, dans un communiqué.

Le chiffre du jour

7,4. C’est le nombre en milliards de francs suisses (environ 7,6 milliards d’euros) d’actifs et de réserves de la banque centrale de Russie immobilisés en Suisse, a indiqué mercredi le ministère suisse de l’Economie. Les transactions liées à la gestion des réserves et des actifs de la banque centrale russe sont interdites depuis le 25 mars 2022. « Les valeurs patrimoniales de la Banque centrale de la Fédération de Russie sont donc des actifs immobilisés », précise le ministère (SECO).

Des discussions sont en cours au sein de l’Union européenne pour éventuellement utiliser les actifs de l’institut d’émission de la Fédération russe à des fins d’investissements et d’affecter leurs revenus à la reconstruction de l’Ukraine. « La Suisse suit le dossier de près », souligne le ministère.

La tendance du jour

Après des mois et des mois de bataille intensive à Bakhmout, l’armée ukrainienne ne lâche rien. Alors que les Russes ont plusieurs fois annoncé une prise de la ville imminente, un haut responsable militaire ukrainien a affirmé mercredi que les forces de Kiev ont mené des contre-attaques dans cet épicentre des combats dans l’Est du pays, et forcé les troupes russes à reculer en certains endroits.

La bataille pour cette ville dévastée et aujourd’hui contrôlée à près de 95 % par les forces russes est la plus longue et la plus meurtrière depuis le début de l’invasion russe. Si les troupes russes, et en premier lieu les combattants du groupe paramilitaire Wagner, ont progressivement et lentement gagné du terrain ces derniers mois à Bakhmout, la résistance ukrainienne à l’ouest de la ville reste donc acharnée. « Nous menons des contre-attaques efficaces. Dans certaines zones du front, l’ennemi n’a pas pu résister à l’assaut des défenseurs ukrainiens et s’est retiré à une distance allant jusqu’à 2 kilomètres », a affirmé sur Telegram Oleksandre Syrsky, commandant des forces terrestres de l’armée ukrainienne. Selon lui, les combattants de Wagner sur place ont été remplacés en certains endroits par des unités de l’armée régulière russe, moins bien préparées.