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Agression sexuelle : Pierre Ménès condamné à deux mois de prison avec sursis

Pierre Ménès a été condamné ce mercredi à deux mois de prison avec sursis. Jugé pour trois agressions sexuelles, deux dans un magasin Nike en 2018 et une dernière au Parc des Princes en 2021, il a été relaxé dans deux affaires sur les trois. Le tribunal a ainsi déclaré coupable l’ex-chroniqueur de Canal+ pour « une partie » des faits concernant une vendeuse dans un magasin Nike en 2018, mais il l’a relaxé concernant une seconde vendeuse ainsi qu’une accusation d’attouchement lors d’un match dans le stade du PSG.

Le tribunal a jugé que « le contact initial » décrit par la vendeuse du magasin des Champs-Elysées était « corroboré par les vidéos » « Par contre, pour le reste, le tribunal a estimé qu’il y avait un doute conséquent et qu’il ne pouvait entrer en voie de culpabilité », a déclaré le président. Le magistrat a « fait remarquer » qu’il est « allé au minima de la peine », et n’a pas inscrit Pierre Ménès au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS). Il a été condamné à une « peine complémentaire obligatoire d’inéligibilité d’un an ».

« Aujourd’hui, tout geste envers une femme est inapproprié »

Lors du procès le 8 mars, la procureure avait requis huit mois de prison avec sursis et 6.000 euros d’amende pour des « comportements qui sont sur le plan pénal répréhensibles » et qui « correspondent à une sorte d’abus de notoriété, de pouvoir ». La défense a souligné qu’elle allait probablement faire appel.

A la barre, le journaliste avait rejeté les faits reprochés, regrettant cette époque actuelle post #MeToo dans laquelle, selon lui, on ne peut plus mettre « une petite tape sur l’épaule d’une femme » et où toute bise devient suspecte. « Aujourd’hui, tout geste envers une femme est inapproprié, je vous parle avec mon expérience, de ce que je vis depuis deux ans », avait insisté Ménès, âgé de 59 ans.

L’ex-chroniqueur du Canal Football Club a quitté l’entreprise en juillet 2021, mettant fin à près de douze ans de collaboration, après un scandale lié à la diffusion du documentaire « Je suis une journaliste, je ne suis pas une salope ». Des accusations découlant de ce documentaire font l’objet d’une enquête à Nanterre pour agressions sexuelles et harcèlement sexuel.