Belgique

De nouvelles mesures prises par le gouvernement fédéral pour lutter contre le tabagisme, le géant du tabac s’énerve

Le gouvernement fédéral a donc décidé d’intensifier la lutte contre le tabagisme et le lobby du tabac au cours des prochains mois, afin de tendre vers « une génération sans tabac ». Les nouvelles mesures visent à motiver les consommateurs à arrêter de fumer mais aussi à en dissuader le reste de la population.

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« C’est pourquoi nous augmentons les obstacles les uns après les autres, afin d’empêcher le lobby du tabac de commercialiser ses produits nocifs pour la santé », explique le ministre Frank Vandenbroucke.

A partir du 1er janvier 2025, il sera notamment interdit d’exposer les produits du tabac de manière visible dans les magasins. Les points de vente temporaires, comme les festivals, ne seront plus non plus autorisés à en proposer à partir de 2025, tandis que l’interdiction de la vente dans les supermarchés de plus de 400 m2 est avancée au 1er juillet 2025, au lieu du 1er janvier 2028.

Les prix des cigarettes, du tabac à rouler et des cigarettes électroniques augmenteront aussi le 1er janvier prochain.

Le gouvernement a par ailleurs approuvé une vaste campagne de contrôle du respect de la législation l’année prochaine, avec la possibilité de procéder à la fermeture d’établissements en cas d’infraction.

Philip Morris réagit

Le géant du tabac Philip Morris dénonce dans un communiqué publié mardi le nouveau plan anti-tabac. L’entreprise considère que le gouvernement « s’enrichit sur le dos des fumeurs, tout en leur refusant de meilleures alternatives telles que les sachets de nicotine ou les produits du tabac chauffé ».

Le nouveau plan présenté mardi comprend, notamment, une augmentation du prix des cigarettes. Une mesure que déplore Philip Morris, qui pense qu’elle est de nature à « stimuler le commerce illégal ».

La multinationale estime par ailleurs que l’interdiction d’exposer du tabac compliquera davantage la diffusion d’informations correctes, par exemple sur l’utilité de l’e-cigarette en tant qu’outil de sevrage tabagique. Philip Morris évoque l’avis du Conseil supérieur de la santé de juin dernier, qui indique que l’e-cigarette peut être utilisée par les fumeurs comme outil de sevrage tabagique et que les fumeurs belges considèrent à tort que l’e-cigarette est aussi nocive, voire plus nocive, que la cigarette ordinaire.