Suisse

Les Alpes suisses, un paradis pour touristes en quête de fraîcheur

Le changement climatique contraindra peut-être les stations alpines de basse altitude en Europe à fermer leurs activités de ski dans les années à venir. À la place, elles pourraient devenir un havre de paix pour les touristes estivaux.

Ce contenu a été publié le 26 octobre 2023 – 09:33




Julie a été reporter pour la BBC et diverses radios indépendantes dans l’ensemble du Royaume-Uni avant de rejoindre en 2001 Radio Suisse Internationale, devenue swissinfo.ch, comme productrice. Auparavant, elle avait aussi suivi une école de cinéma et travaillé comme réalisatrice indépendante.

Le manque de neige affecte les stations de ski alpines depuis des années. Certaines ont déjà dû fermer par manque de neige, comme La Sambuy (à 1 850 mètres d’altitude) en France, qui a fermé ses portes en septembre.

Le tourisme hivernal n’étant plus viable dans de nombreux endroits, les stations suisses de basse altitude se concentrent davantage sur le marché estival. Sattel Hochstuckli (1 200 mètres), dans le canton de Schwyz, exploite un parc d’attractions avec une piste de luge, un pont suspendu et une télécabine tournante. De nombreuses autres stations développent une stratégie similaire, en proposant des accrobranches, ainsi que des sentiers de randonnée, de vélo ou de scooter.

Des destinations alternatives

Ces stations pourraient désormais bénéficier d’un coup de pouce supplémentaire en été. Le climat plus frais des Alpes suisses pourrait attirer celles et ceux qui fuient les chaleurs implacables, qui ont caractérisé les destinations du sud de l’Europe au cours des derniers étés et qui devraient encore s’intensifier.

«Le marché des personnes qui souhaite fuir la chaleur estivale va croître considérablement dans les décennies à venir. La Suisse devrait bénéficier de cette évolution», déclare Daniel Scott, professeur de gestion de l’environnement à l’université de Waterloo au Canada.

Les destinations moins susceptibles d’atteindre les 40°C commencent déjà à attirer plus de personnes. Les pays baltes tentent par exemple d’attirer une clientèle qui cherche des destinations moins chaudes. «Ils tentent de se positionner comme une destination côtière alternative», explique Daniel Scott. «Le gouvernement chinois construit aussi une chaîne de centres de vacances dans les montagnes pour attirer les touristes qui fuient la chaleur des grandes villes comme Pékin», ajoute-t-il.