Prix suisse de littérature 2023, en lice l’an dernier pour le Femina et le Médicis, «L’Epouse» de la Lausannoise Anne-Sophie Subilia se passe à Gaza en 1974. Rencontre avec l’auteure, qui réussit le tour de force de nous plonger de manière totalement crédible dans ce territoire où elle n’a jamais vécu. «Juste avant notre entretien, j’ai éprouvé le besoin de sentir l’air frais et le soleil frôler mon corps, je suis donc sortie. Regarder le monde à travers une fenêtre ne me suffit pas», confie Anne-Sophie Subilia. Le ciel, la terre, l’eau. L’écrivaine lausannoise, 40 ans, avoue être attachée viscéralement à ces trois éléments, constitutifs de sa personnalité, mais aussi de ses textes, ajoutera-t-on. Dans «Jours d’agrumes» (L’Aire, 2013) s’épanouit déjà sa sensibilité olfactive et gustative. Ce premier roman est suivi trois ans plus tard de «Parti voir les bêtes» (Zoé, 2016). Deux ouvrages qui battent le rythme d’une vie fleurant bon les produits de la terre: un marché de fruits et…
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