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OL-OM : John Textor assure qu’il va « pousser pour des changements » au sein du club

Au Parc OL,

Les prises de parole médiatiques de John Textor sont aussi fréquentes cette saison que les moments de sérénité des supporteurs lyonnais devant leur équipe. Après avoir assisté à un autre sommet contre le PSG (0-1), le 18 septembre dernier, alors qu’il n’était pas encore propriétaire de l’OL, l’homme d’affaires américain a tenu à voir en live son premier Olympico (1-2), à la veille d’un conseil d’administration exceptionnel de sa structure Eagle Football, ce lundi à Lyon. Egalement aux côtés de Jean-Michel Aulas (encore en poste jusqu’en 2025) dans la tribune présidentielle du Parc OL contre Strasbourg (1-2) le 14 janvier puis face à Grenoble (2-1) en quart de finale de la Coupe de France le 28 février, John Textor n’avait alors pas donné d’interview.

Surnommé John « Ghost » Textor sur une banderole du virage sud deux semaines plus tôt, l’actionnaire majoritaire du club lyonnais s’est cette fois présenté dimanche pendant trois minutes au micro du diffuseur Prime Video, juste avant le coup d’envoi d’OL-OM. « On veut revenir au niveau qui était le nôtre lorsqu’on était champions il y a quelque temps », a-t-il d’emblée affirmé. Ce huitième et dernier sacre en Ligue 1 remonte plus précisément à mai 2008, soit quinze années de disette, et onze concernant tous les titres, après la Coupe de France 2012.

« On doit faire les choses différemment »

John Textor a profité de cette sortie médiatique pour souligner une « très bonne deuxième partie de saison » (l’OL est 2e depuis la 20e journée de L1 derrière le PSG) et « la ferveur de la communauté lyonnaise », surtout donc un soir d’Olympico à guichets fermés (57.509 spectateurs). Lorsque Prime Video l’a interrogé sur la possibilité qu’il prenne des décisions fortes dans un proche avenir, au sein d’un club (7e) qui se destine à sa deuxième saison de rang sans qualification européenne, le propriétaire de Botafogo (D1 brésilienne) et de Molenbeek (D2 belge) a été clair.

On a tous les jours de grandes décisions à prendre avec un tel club. Les supporteurs veulent voir une équipe plus agressive, qui donne tout sur le terrain. Jean-Michel (Aulas) manage ses équipes, moi je suis là pour poser des questions, obtenir des réponses, avoir les meilleurs joueurs sur le terrain. La définition de la folie, c’est de toujours faire la même chose et d’espérer des résultats différents. Nous voulons de meilleurs résultats, donc on doit faire les choses différemment, et ça commence maintenant. Je suis un acteur du changement et je vais pousser pour des changements. »

L’Equipe faisait dans ce sens état, après l’élimination en Coupe de France à Nantes (1-0), de son souhait d’installer un directeur technique chapeautant toute la partie football, un chef scout supervisant une cellule de recrutement renforcée, voire un coordinateur sportif. Des changements qui pourraient d’après le quotidien sportif entraîner le départ de l’actuel directeur du recrutement Bruno Cheyrou, toujours soutenu publiquement par Jean-Michel Aulas.

« Nous devons mettre des gagnants sur le terrain »

Concernant la partie recrutement pour les prochains mercatos, John Textor a délivré sa vision dimanche : « On a une équipe jeune et notre académie est l’une des meilleures au monde, si ce n’est la meilleure. D’une manière ou d’une autre, nous devons apporter l’expérience de joueurs qui savent comment gagner. J’aime l’idée que cette équipe soit le reflet de la formation lyonnaise, de l’identité du club, mais nous devons mettre des gagnants sur le terrain ». On peut donc imaginer que des profils encore rares dans l’effectif, comme ceux de Nicolas Tagliafico et de Dejan Lovren, seront ciblés par l’OL dans les prochains mois.

Cela ne sera pas de trop pour lutter à nouveau avec une équipe comme l’OM (2e à 17 points), même si Laurent Blanc a étrangement estimé dimanche que « le nul 1-1 aurait reflété la physionomie du match », dans lequel il a vu « le football qu’il aime » et « des joueurs courageux ». Peu avant lui, son capitaine Alexandre Lacazette a plus volontiers reconnu la maîtrise marseillaise dans tous les domaines (hormis la possession). « Dans l’utilisation du ballon, on aurait pu mieux faire, a glissé l’ancien Gunner. C’est un peu un match à notre image, où on n’est pas loin, mais où au final on a zéro point. » John Textor aura peut-être noté où se trouve l’analyse de match la plus lucide.