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Guerre en Ukraine : Une nouvelle décapitation qui horrifie et de nouvelles sanctions contre la Russie

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous :

L’info du jour

L’horreur, toujours. Une nouvelle vidéo insoutenable montrant la décapitation d’un prisonnier de guerre ukrainien présumé a provoqué mercredi la colère de l’Ukraine, le président Volodymyr Zelensky dénonçant une nouvelle exaction de « monstres » russes.

D’ordinaire, les responsables russes se bornent à nier toute implication de soldats russes dans des crimes de guerre, et accusent l’Ukraine d’orchestrer des mises en scène. Cette fois, Dmitri Peskov, a estimé les images « horribles », mais s’est interrogé sur leur véracité. Après Volodymyr Zelensky, d’autres cadres ukrainiens ont fermement condamné cet acte. Dans un tweet, le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a estimé que la Russie était « pire que l’Etat islamique ». « Nous retrouverons ces monstres (…) Ils seront punis », a commenté Vassyl Maliouk, chef du service ukrainien de sécurité.

Les réactions internationales ont fusé. L’ONU s’est dite « horrifiée » par la vidéo de décapitation, tandis que l’Union européenne demandera des comptes aux criminels de guerre. Prudence, tout de même : l’AFP n’était pas en mesure de vérifier dans l’immédiat l’authenticité de la vidéo, ni où et quand elle a pu être filmée. Les autorités ukrainiennes ont indiqué chercher à identifier la victime.

La phrase du jour

Il n’y a pas de forces françaises engagées en opération en Ukraine. Les documents cités ne proviennent pas des armées françaises et sont sujettes à précaution. »

Telle est la déclaration du ministère français des Armées. Il a démenti mercredi le déploiement des forces françaises en Ukraine, tout comme Londres, qui a mis en doute des informations sur la présence de membres de ses services secrets, sur la foi d’une fuite de documents américains classifiés.

Des médias britanniques, parmi lesquels la BBC et le Guardian, ont cité un document, daté du 23 mars, évoquant le déploiement en Ukraine de 50 membres des forces spéciales britanniques aux côtés d’homologues d’autres pays occidentaux, dont la France. Selon le Guardian, le document suggère que la moitié des forces spéciales occidentales présentes en Ukraine entre février et mars seraient britanniques. « Nous ne nous prononçons pas sur des documents dont les sources et la véracité sont incertaines », a ajouté le ministère français des Armées.

Le chiffre du jour

18. Comme le nombre de milliards de livres sterling (20,4 milliards d’euros) d’avoirs russes gelés par Londres depuis le début de la guerre en Ukraine. Le Royaume-Uni a annoncé mercredi de nouvelles sanctions contre des proches d’oligarques russes, dont des membres de l’entourage de Roman Abramovitch et Alicher Ousmanov, accusés de les avoir aidés à dissimuler leurs actifs.

« Il n’y a nulle part où se cacher », a averti le ministre britannique des Affaires étrangères James Cleverly dans un communiqué, affirmant que le Royaume-Uni va couper « l’élite russe » des avoirs que ses membres « pensaient avoir réussi à cacher ».

La tendance du jour

La Biélorussie a extradé vers la Russie un père séparé de sa fille et condamné à deux ans de prison après un dessin critiquant l’offensive en Ukraine, dans une affaire devenue symbole de la répression, a annoncé mercredi une ONG spécialisée.

Alexeï Moskaliov, père de 54 ans élevant seul sa fille Maria et originaire d’Efremov, au sud de Moscou, avait fui son assignation à résidence fin mars, juste avant qu’un tribunal ne lui inflige une peine de deux ans de prison pour avoir « discrédité » l’armée russe.

Il avait ensuite été arrêté en Biélorussie, pays voisin et allié de la Russie. Depuis le début du mois de mars, Alexeï Moskaliov est séparé de sa fille, qui a été placée dans un foyer pour mineurs. La semaine dernière, les autorités ont déclaré que la jeune fille avait été remise à sa mère, dont elle était séparée. Le père de famille risque également de perdre ses droits parentaux dans le cadre d’un autre procès.