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Guerre en Ukraine : L’AIEA en pourparlers à Moscou, Zelensky en visite en Pologne

Vous avez raté les derniers événements sur les tensions en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous :

L’info du jour

Ce mercredi, le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, s’est rendu en Russie pour des pourparlers visant à sécuriser la centrale nucléaire de Zaporojie en Ukraine, plusieurs fois visée par des tirs. La semaine dernière, le chef de l’AIEA s’était rendu dans cette centrale, contrôlée par les forces russes dans le sud de l’Ukraine, appelant à prendre des mesures d’urgence pour éviter une catastrophe nucléaire.

« J’ai rencontré des hauts responsables de plusieurs agences russes (…) Je poursuis mes efforts pour protéger la centrale nucléaire de Zaporojie », a déclaré Rafael Grossi lors d’un déplacement à Kaliningrad, une enclave russe située sur la mer Baltique, entre la Pologne et la Lituanie. « Ma récente visite a confirmé la nécessité urgente d’atteindre cet objectif essentiel, qui est dans l’intérêt de tout le monde », a-t-il ajouté sur Twitter. La Russie est « prête à continuer de travailler sur la mise en œuvre » des propositions de Rafael Grossi, a assuré Rosatom. Le géant russe du nucléaire Rosatom a souligné que son directeur général, Alexeï Likhatchev, avait donné des précisions au chef de l’AIEA sur « les mesures prises par les autorités russes pour assurer la sécurité des opérations » de la centrale.

La phrase du jour

Il y a tout lieu de penser que le potentiel de pays tiers et des services spéciaux occidentaux est impliqué dans la préparation d’actes de sabotage et de terrorisme. »

C’est une déclaration du président russe Vladimir Poutine qui a accusé ce mercredi des services secrets occidentaux d’être impliqués dans des attaques « terroristes » en Russie. Cette accusation survient trois jours après la mort d’un célèbre blogueur militaire dans un attentat à la bombe à Saint-Pétersbourg. Vladimir Poutine a prononcé ces paroles aux côtés des dirigeants installés par Moscou des quatre régions ukrainiennes dont la Russie a revendiqué l’annexion en 2022, au cours d’une réunion télévisée de son Conseil de sécurité.

Le chiffre du jour

7 milliards. VTB, la deuxième banque russe, a annoncé ce mercredi une perte de 7 milliards d’euros en 2022, due aux sanctions « sans précédent » qui l’ont touchée en représailles à l’offensive russe en Ukraine, notamment son exclusion du système de paiements international Swift. « En 2022, le groupe VTB a fait face à des difficultés et à des défis sans précédent. (…) Nous sommes devenus la première cible du maximum de sanctions possibles, ce qui a entraîné des pertes importantes », a déploré Dmitri Pianov, directeur financier de VTB, cité dans un communiqué du groupe.

La tendance du jour

Ce mercredi a été marqué par les visites diplomatiques. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a commencé sa première visite officielle en Pologne, un allié majeur, pour la remercier de son aide face à l’invasion russe et évoquer les futures relations sécuritaires et économiques. La Pologne, qui a déjà fourni à l’Ukraine huit MiG-29 et va en envoyer six autres prochainement, sera « à l’avenir, en mesure de transférer à l’Ukraine l’ensemble de sa flotte de MiG », soit au total une trentaine d’appareils, « moyennant un accord de ses alliés » dans l’Otan, a déclaré Andrzej Duda à l’occasion de cette visite.

Varsovie demandera des garanties de sécurité supplémentaires pour l’Ukraine, lors du prochain sommet de l’Otan, cet été à Vilnius, a aussi annoncé le président polonais. De son côté, le président français s’est rendu en Chine pour un « dialogue » sur l’Ukraine qu’il considère « indispensable ». Emmanuel Macron a affirmé à Pékin que la Chine pouvait « jouer un rôle majeur » pour « trouver un chemin de paix » en Ukraine, au début d’une visite visant à renouer le dialogue en face-à-face avec son homologue chinois Xi Jinping.

« La Chine justement a proposé un plan de paix (…) Il s’agit bien d’une volonté d’avoir une responsabilité et d’essayer de bâtir un chemin vers la paix », a déclaré le président français. L’invasion russe de l’Ukraine, jamais condamnée formellement par Pékin, figure en haut des dossiers qu’il entend aborder jeudi lors d’une intense série de discussions avec Xi Jinping.