Belgique

Plan éolien: la Wallonie condamnée à tenir compte de la contribution d’une ASBL

Selon le cabinet Henry, « une très large consultation des parties prenantes a été réalisée dans le cadre de la préparation de la Pax Eolienica 2. Ont ainsi été entendus Edora, la Commission Royale des Monuments et Sites, la Febeg, ADESA asbl, RESCoop-Wallonie, la CPDT, le CESE, tous les Parcs Naturels de Wallonie (en association), l’UVCW, la FWA, IEW, les gestionnaires de réseau de distribution, le Cluster TWEED, Natagora, Energie commune et Greenpeace. »

L’ASBL Vent de Raison, de son côté, assure avoir tenté, à de multiples reprises, de communiquer avec le gouvernement et le parlement wallons « afin de partager son expérience du terrain en vue d’obtenir des réponses précises aux nombreuses questions concernant l’environnement et l’approvisionnement en électricité posées par le déploiement massif de l’éolien terrestre ».

Face aux refus répétés, elle a saisi la justice. « Lors des débats contradictoires devant le tribunal de Namur, l’avocat de la Région a expliqué que le refus du ministre Henry résultait de ce que de nombreux membres de l’ASBL expriment publiquement leur opposition à l’éolien onshore, attitude qui disqualifierait, aux yeux du ministre, l’ASBL comme interlocuteur du gouvernement. Le tribunal a rejeté cet argument et a accédé à la demande de l’ASBL de recevoir de la Région un euro symbolique en compensation du dommage moral causé », explique l’association créée en 2008 par des citoyens « soucieux de l’impact massif des parcs éoliens alors en construction sur de nombreux éléments constitutifs de la ruralité wallonne ».

« Le gouvernement régional se trouve maintenant obligé de répondre aux questions techniques posées par l’ASBL. En premier lieu, il lui revient d’apporter aux citoyens et au parlement wallon la preuve de l’effet climatique positif de l’éolien en Wallonie. Cet effet se mesure, entre autres moyens, par une éventuelle réduction de la quantité de CO2 émise par kWh d’électricité consommée en Wallonie. C’est précisément cette mesure que l’ASBL demande avec insistance au gouvernement depuis près de cinq ans », détaille encore Vent de Raison.

« En marge de l’analyse qui doit être effectuée, il faut souligner que la technologie éolienne constitue une des technologies les plus avantageuses en termes de coût technico-économique », réaffirme de son côté le cabinet Henry.

« Ceci explique les ambitions importantes de déploiement de cette technologie au niveau de la Région. Cette ambition s’inscrit pleinement dans les objectifs européens de Repower EU qui instaurent une présomption d’intérêt public supérieur des énergies renouvelables », conclut-il.

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