Au Japon, le Parti libéral-démocrate domine la vie politique depuis des décennies. L’introduction d’outils numériques d’aide au vote pourrait toutefois changer la donne. Alors que les cerisiers sont en fleur, le campus de l’Université Waseda à Tokyo, plus grande ville au monde avec sa population de 40 millions d’âmes, est en effervescence. La première semaine du semestre, on se croirait dans une fête foraine avec des étudiantes et étudiants de longue date vantant auprès des nouveaux inscrits, dix mille environ, la panoplie des activités à exercer ici en parallèle aux études. Des cours de comédie, d’aïkido ou de jazz. Ou adhérer sinon à des associations queer, des cellules d’études du communisme ou des thés philosophiques. «Dès mon entrée à Waseda, je me suis engagé dans un club politique», atteste pour sa part Kentaro Kikuchi, 22 ans, étudiant en sciences politiques de 4e année. Nous sommes dans le bureau du professeur Airo Hino au 7e étage du bâtiment principal de l’université. Et …
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