France

Un député français porte plainte contre ChatGPT en raison d’erreurs sur son CV

Qui n’a jamais tapé son nom dans la barre de recherches de Google ? Mardi 11 avril, Éric Bothorel a été plus loin. Le député français a interrogé ChatGPT à son sujet et a publié les captures d’écran des réponses fournies par le robot d’intelligence artificielle. Découvrant les multiples erreurs commises par le robot conversationnel, l’élu du groupe Renaissance a décidé de porter plainte auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), gardienne de la vie privée des Français.

Féru de nouvelles technologies, Éric Bothorel accuse le robot de possibles infractions au règlement général européen sur la protection des données (RGPD). ChatGPT affirme qu’Éric Bothorel est né le 20 novembre 1961 à Morlaix (ou le 2 janvier 1975 à Guingamp), qu’il est maire de Lannion ou Saint-Brieuc, qu’il est élu dans la 2e circonscription des Côtes-d’Armor, qu’il a travaillé dans le journalisme, chez Orange, dans le groupe de communication Havas, ou comme enseignant. La réalité est pourtant bien différente. L’élu est né le 20 octobre 1966 à Paimpol, n’a jamais été maire, est député de la 5e circonscription des Côtes-d’Armor et a été cadre dans une filiale de General Electric.

Déjà plusieurs plaintes en France

Apparu en novembre, ChatGPT a rapidement impressionné par sa capacité à tenir des échanges cohérents et répondre à des questions complexes. Mais ce type d’intelligence artificielle, dite générative, ne fonctionne qu’en « prédisant » des réponses plausibles. De l’aveu même de son concepteur, la start-up OpenAI, il a tendance à produire de fausses informations, ce qui pourrait contrevenir au RGPD qui affirme que les informations sur des personnes doivent être « exactes ».

Deux plaintes contre ChatGPT ont déjà été déposées en France début avril par l’avocate Zoé Vilain et le développeur David Libeau. A travers le monde, plusieurs personnes ont accusé ChatGPT d’inventer des informations graves sur leur compte.