France

Pâques : Les Français vont-ils réduire leur budget en chocolat ? Nos lecteurs témoignent

« C’est abusé », s’insurge Isabelle en regardant les prix des lapins en chocolat au supermarché. « Je prends le deuxième lapin uniquement parce qu’il passe à moins 30 % », ajoute la femme de 50 ans, à l’approche de Pâques. « D’habitude, j’en ai pour 40 euros et cette année, j’en ai dépensé 70… On se demande d’où vient cette augmentation ? », fulmine de son côté Jean-Pierre.

Du fait de l’inflation, le prix du chocolat a augmenté de 10 % par rapport à mars 2022, selon des chiffres de l’Institut NielsenIQ rapportés par France Info. Une augmentation qui s’inscrit dans une inflation globale, les prix alimentaires ayant progressé de 15,8 % en un an en mars 2023, selon l’Insee. Cette hausse contraint-elle certains Français à réduire leur budget de Pâques, deuxième fête la plus importante pour le marché du chocolat après Noël ? Ils en parlent à 20 Minutes.

« Pas de budget, donc zéro achat »

Pour certains, cette crise du pouvoir d’achat est sans appel. « Aucun chocolat pour mes petits-enfants cette année », regrette Marie-Françoise à cause de sa petite retraite. « Pas de budget, donc zéro achat » soutient quant à lui Nicolas, 28 ans. Pour Aurélie, la quarantaine, « ça sera moins de 5 euros par enfant ». Elle a prévu de leur offrir des lapins de petite taille. « C’est le geste qui compte », affirme cette mère de famille, qui a dû réduire ses dépenses.

A la place des chocolats, Diane a misé sur des jouets, qu’elle trouve « étonnamment moins chers ». Marianne a quant à elle prévu de fêter Pâques… après Pâques : « Pas le choix avec l’inflation, j’attendrai le déstockage des magasins ».

« Mes petits enfants se fichent que ce soit de la marque ou pas »

D’autres veulent tout de même profiter de la chasse aux oeufs… en faisant de petites adaptations. « Normalement, je n’ai pas le droit d’en manger, mais j’aime trop ça », nous confie Sylvie, diabétique, tout en ajoutant des cerises en chocolat dans son chariot. Face aux prix dans les boutiques artisanales, la septuagénaire a opté pour le supermarché. « Dans les chocolateries, on peut trouver un petit œuf pour 25 euros. C’est trop cher ». Yveline, 64 ans, compte utiliser les avantages de sa carte de fidélité pour faire plaisir à ses petits-enfants. « J’ai 80 euros sur ma cagnotte… que j’utilise raisonnablement pour les plus jeunes », affirme-t-elle.

Et pour Ingrid, adepte du hard-discount, « la chasse aux oeufs, c’est sacré. On a acheté à Aldi et voilà… Mes petits-enfants se fichent que ce soit de la marque ou pas ». Mais ce choix est parfois fait à contre-coeur. « Ce n’est vraiment pas bon », nous dit ainsi Léa, 35 ans, qui « faute de salaire » achète des chocolats de moindre qualité pour « donner un peu de magie » à ses enfants.

« Mieux vaut en prendre peu, mais du bon »

Enfin, à l’inverse, il y a l’option de miser sur la qualité au détriment de la quantité. « Mieux vaut en prendre peu, mais du bon, plutôt que des préparations industrielles bourrées de sucre et additifs divers et qui au final sont chers par rapport à la qualité du produit », assure Thomas.

Nana, 35 ans, compte offrir deux chocolats, minutieusement choisis chez son pâtissier, à son enfant de 10 ans. « Niveau tarif, c’est plus cher qu’en grande surface… Mais 17 euros pour un maxi-œuf Kinder, mon choix est fait »