France

Manifestation du 13 avril : Entre « gwenn ha du » et « tradition rebelle », on a suivi le cortège à Rennes

Plus d’un million de manifestants en France, selon la CGT… De retour dans la rue jeudi pour une douzième journée de manifestation contre la réforme des retraites, les opposants étaient moins nombreux mais toujours déterminés, à la veille de la décision cruciale du Conseil constitutionnel. Après quasiment trois mois de conflit social, la mobilisation a donné des signes d’essoufflement. C’est notamment le cas à Toulouse (9.000 selon la police, 70.000 selon les syndicats), à Nantes (10.000 à 25.000) ou à Clermont-Ferrand (6.000 à 10.000).

A Paris, les manifestants étaient aussi moins nombreux à 42.000 contre 57.000 la semaine dernière selon la préfecture de police, même si la CGT a revendiqué 400.000 participants comme jeudi dernier. « La contestation de cette réforme est toujours aussi forte », a cependant affirmé Laurent Berger, le patron de la CFDT avant le départ du défilé.

La traditionnelle « salsa du Macron »

A Rennes, les manifestants étaient 6.500 selon la préfecture, 15.000 selon l’intersyndicale. Et ce jeudi, les éléments les plus radicaux de la manif ont mis le feu à deux véhicules, selon notre journaliste présent dans le cortège. Du mobilier urbain a également été dégradé et des commerces ont été tagués. Sur le mail, les vitrines du supermarché Lidl ont été vandalisées. Mais cette fois, le magasin n’a pas été pillé. Avant le départ de la manifestation, les forces de l’ordre avaient procédé à la fouille de sacs de manifestants, jetant lunettes et masques de protection. D’après la préfecture, « plusieurs sacs remplis de cailloux et de pavés » ont été saisis.

Reste à Rennes, cette « tradition rebelle », comme le dit Fabrice Lerestif, secrétaire département de FO, fait que depuis le premier rassemblement du 10 janvier le mouvement social ne faiblit pas, comme on peut le voir dans notre vidéo ci-dessus. Et ceux qui « ne se résolvent pas à l’injustice sociale » continuent de répondre à l’appel de l’intersyndicale… au rythme de la traditionnelle « salsa du Macron » et au son des cornemuses.