France

Immobilier à Nantes : La métropole n’échappe pas à la chute libre du logement neuf

Le phénomène inquiète dans les métropoles françaises, et Nantes n’échappe pas à la tendance : le logement neuf est en berne depuis plusieurs mois. « La baisse de volumes des ventes est de 22 % entre 2021 et 2022, confirme ce jeudi Bertrand Mours, président de l’observatoire du logement neuf des Pays-de-la-Loire (Oloma). Elle atteint même 60 % pour le dernier trimestre. » En 2022, avec 1.604 ventes nettes, la métropole représentait même moins de 40 % des ventes de la région, contre près des deux tiers en 2016 il y a sept ans.

Car en face de cette demande qui se raréfie, en raison d’un contexte économique et politique moins favorable aux acquéreurs, la métropole est confrontée à un problème d’offre depuis plusieurs années. Si le Plan local d’habitat prévoyait la construction de 6.000 logements par an, le compte n’y est pas, avec des délais de réalisation de programmes immobiliers qui s’allongent, l’objectif du zéro artificialisation, mais aussi « la problématique de l’acceptation par les habitants ».

D’après l’Oloma, il est « urgent » pour la métropole nantaise, où les prix sont en hausse de 6 %, de « débloquer des terrains à construire » avant de lancer une réflexion sur les espaces « déjà artificialisés mais pas assez intensifiés ». L’observatoire, qui craint que la situation ne s’améliore pas avant au moins quatre ans et rappelle que le territoire continue d’attirer, préconise de se pencher sur les entrées de ville, où des logements supplémentaires pourraient cohabiter avec les commerces.