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Guerre en Ukraine : Wagner intouchable en Russie, Moscou continue de bombarder des civils

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous :

L’info du jour

Pas touche à Wagner. Les députés russes ont voté mardi un texte punissant de lourdes peines de prison le fait de « discréditer » les groupes de mercenaires privés, comme celui d’Evguéni Prigojine. Cette mesure est déjà en vigueur concernant l’armée russe et sert à réprimer les détracteurs de l’offensive en Ukraine.

Les sanctions pénales réprimant « le fait de discréditer des forces armées de la Russie sont étendues aux formations de volontaires, aux organisations et aux personnes physiques qui apportent une assistance aux forces armées pour effectuer leur mission », a indiqué la Douma, la chambre basse du Parlement, sur son site.

« Tous ceux qui aujourd’hui risquent leur vie pour assurer la sécurité du pays et des citoyens sont protégés des provocations et des mensonges » avec cette loi, a estimé le président de la Douma, Viatcheslav Volodine, précisant que les « sanctions seront lourdes, jusqu’à 15 ans de privation de liberté ».

La phrase du jour

L’Etat du Mal continue de faire la guerre à la population civile »

De nouveaux bombardements russes sur l’Ukraine ont coûté la vie à au moins un civil ce mardi. Une personne a été tuée et trois blessées dans la matinée après une frappe sur le centre de Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine, a indiqué le président Volodymyr Zelensky. Six immeubles résidentiels ont été endommagés, a-t-il précisé sur Facebook, ajoutant que les opérations de secours se poursuivaient. Le maire de la ville a lui fait état de 25 immeubles endommagés. « L’Etat du Mal continue de faire la guerre à la population civile » mais va « sans faute » être puni pour ces « meurtres », a encore lancé le président à l’adresse de la Russie.

Ville d’environ 150.000 habitants avant l’invasion russe lancée il y a plus d’un an, Kramatorsk se trouve près de Bakhmout, épicentre des combats depuis des mois. Régulièrement bombardée par l’armée russe, Kramatorsk joue le rôle de centre régional depuis l’occupation de la ville de Donetsk en 2014 par les forces russes et prorusses.

Le chiffre du jour

Trois. C’est le nombre de poètes russes emprisonnés après avoir participé à une lecture contre le conflit en Ukraine. Ils ont été accusés d’avoir menacé « la sécurité de l’Etat » et ont été inculpés, a indiqué mardi à l’AFP l’avocat d’un des accusés.

Selon cet avocat, Léonid Soloviov, les trois jeunes hommes sont poursuivis pour « appels publics à commettre des activités contre la sécurité de l’Etat », mais également pour « incitation à la haine » en « groupe organisé ». Ils risquent au total dix ans de prison pour ces deux chefs d’accusation, a précisé l’avocat.

Artiom Kamardine, Iegor Chtovba et Nikolaï Daïneko avaient été arrêtés en septembre après avoir participé à une lecture à Moscou sur la place Maïakovski, lieu où se rassemblent des dissidents depuis la période soviétique. Lors cette lecture, Artiom Kamardine avait récité un poème, Tue-moi, milicien !, très hostile aux séparatistes prorusses de l’Est de l’Ukraine.

La tendance du jour

Rien est encore acté concernant les exportations de céréales ukrainiennes. Des consultations à Genève sur une prolongation de l’accord qui a permis d’atténuer une crise alimentaire mondiale se sont poursuivies mardi. « Les consultations avec toutes les parties se poursuivent à tous les niveaux », a souligné Jens Laerke, un porte-parole de l’agence humanitaire des Nations unies (OCHA), sans être en mesure de dire ce qui se passera à l’expiration le 18 mars de l’accord, déjà prolongé de 120 jours à l’automne. « Nous verrons samedi, ce qui se passera samedi », a-t-il dit, pressé de questions par des journalistes à Genève.

Après des discussions lundi, Moscou avait indiqué qu’il ne s’opposait pas à la prolongation de l’accord mais seulement pour 60 jours au lieu du double. Pour Moscou, cette proposition représente un geste de bonne volonté. Ce sont cependant 120 jours qui sont prévus dans le document accepté l’été dernier par la Russie et l’Ukraine et dont l’application est garantie par l’ONU et la Turquie.