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Guerre en Ukraine : La Biélorussie réclame une trêve, Moscou opte pour une « guerre hybride » contre l’Occident

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous :

L’info du jour

Après la guerre froide, Moscou opte pour la « guerre hybride ». Le Kremlin a adopté une nouvelle doctrine de politique étrangère qui désigne l’Occident comme une « menace existentielle ». L’adoption de cette nouvelle stratégie fixe la profonde rupture qui existe entre la Russie et les pays occidentaux depuis le début de l’assaut contre l’Ukraine, qui a conduit l’Otan à se consolider et Moscou à se tourner vers la Chine.

Lors d’une réunion de son Conseil de sécurité nationale, le président Vladimir Poutine a justifié ces changements par les « bouleversements sur la scène internationale » qui obligent la Russie à « adapter ses documents de planification stratégique ».

La phrase du jour

Il faut s’arrêter maintenant, avant que ne commence l’escalade. Je prends le risque de suggérer une cessation des hostilités »

Tels sont les mots d’Alexandre Loukachenko. Le dirigeant biélorusse, allié fidèle de Moscou considère qu’il est possible de régler le conflit en réunissant les protagonistes à la table des négociations. Mais son appel à la trêve n’a pas été entendu par le Kremlin, qui a indiqué vendredi dans la matinée poursuivre son « opération militaire spéciale » en Ukraine.

Par ailleurs, l’autocrate biélorusse s’est dit prêt à accueillir des armes nucléaires « stratégiques » russes sur son territoire, en plus des armes « tactiques » que Moscou s’apprête déjà à envoyer chez son allié.

Le chiffre du jour

1. Les Ukrainiens célèbrent le premier anniversaire de la libération de Boutcha, ville martyre devenue un symbole « des atrocités » imputées aux troupes de Moscou. A cette occasion, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a juré vouloir vaincre « le mal russe ».

Le 31 mars 2022, l’armée russe se retirait de la région de Kiev, un mois après avoir lancé l’invasion du pays sur ordre du président Vladimir Poutine. Deux jours après le retrait, le massacre était connu.

Des journalistes de l’AFP ont découvert à Boutcha le 2 avril 2022 des carcasses calcinées de véhicules, des maisons détruites et surtout, éparpillés sur plusieurs centaines de mètres, les cadavres de vingt hommes en civil, dont l’un avait les mains liées dans le dos.

La tendance du jour

La réintégration des escrimeurs russes dans les compétitions internationales s’annonce délicate. Pour protester contre la décision prise par le CIO le 10 mars dernier, la Fédération française d’escrime a décidé vendredi de renoncer à organiser l’étape de la Coupe du monde d’épée qui était prévue à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne) du 19 au 21 mai, comptant pour la qualification aux Jeux olympiques de Paris-2024.

Côté tennis, Wimbledon a décidé d’ouvrir ses portes aux Russes et aux Biélorusses, privés de tournoi l’an dernier. La décision des organisateurs du prestigieux tournoi anglais a fâché l’Ukraine. Kiev a exhorté vendredi le gouvernement britannique à ne pas donner de visas aux joueurs de tennis russes et biélorusses. « La décision de Wimbledon d’autoriser la participation des joueurs russes et biélorusses est immorale. La Russie a-t-elle mis fin à son agression ou à ses atrocités ? », a lancé sur Twitter le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba.