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FFT : Gilles Moretton nie les accusations et dénonce « une affaire de destruction »

Gilles Moretton nie tout en bloc. Le patron de la Fédération française de tennis (FFT) a balayé d’un revers de main les accusations sur la manière dont il mène sa fédé ainsi que son personnel. Il en va de même pour celles déposées en justice pour détournement de biens et corruption. Moretton n’y voit qu’une « affaire de destruction ».

Une plainte contre X déposée le 16 mars au Parquet national financier (PNF) reproche notamment à Gilles Moretton d’avoir « monnayé » 80 places de Roland-Garros 2020 lorsqu’il était président de la Ligue Auvergne-Rhône-Alpes.

Que répondez-vous à l’accusation de détournement de billets ?

Gilles Moretton : C’est la même qu’en 2020 lors de la campagne électorale. Le Parquet va donner suite, ou pas. On va laisser l’enquête se mener. Jusqu’avant le 14 décembre 2019, toutes les Ligues avaient l’autorisation de vendre des places dans des packages relations publiques, à des partenaires. Le 14 décembre 2019, l’Assemblée générale de la FFT vote l’interdiction de la vente de billetterie. Moi, mes contrats avec mes partenaires, les 80 places, ils datent de 2018. Il y a eu un audit à l’époque qui a montré que huit Ligues avaient fait pareil. Depuis, ce système je l’ai encadré, développé et je l’assume parfaitement.

Pourquoi s’en prend-on à vous ?

Aujourd’hui, le tennis va très bien et il y a de la jalousie. On nous empêche de travailler. En lançant ces boules puantes, on veut nous empêcher de réellement transformer notre Fédération. Quand on arrive (à la présidence en février 2021, ndlr), c’est la guerre ! On découvre des golden parachutes, des départs de cadres, puis huit personnes partent sur les Jeux Olympiques avec plus d’argent, sur l’organisation de la Coupe du monde de rugby. On a aussi des gens qui partent pour faute grave, notamment en raison des golden parachutes.

On a 110 départs en deux ans. Il n’y a rien du tout là-dedans [de répréhensible]. Le harcèlement, la terreur, le CSE s’est exprimé là-dessus en disant qu’il n’y en a pas à la Fédération. On est dans une transformation totale d’une entreprise et ça, ça en gêne certains. Moi, aujourd’hui, en tant que président je recherche la compétence dans les équipes. Les choses ont été faites dans les règles de l’art et on a les éléments. Je ne suis pas inquiet, on va répondre et se battre.

Cette plainte intervient dans un climat déjà tendu pour la FFT…

C’est une affaire de destruction. J’ai des gens autour de moi qui vont prendre ces choses-là très au sérieux parce que c’est grave. On a voulu me détruire avant que je sois élu. Il y a des gens avides de pouvoir, moi je suis avide de construire. Je ne vais pas m’arrêter. Je vais continuer à construire parce que pour le tennis français on est en train de faire de belles choses et puis advienne que pourra. On est en train de faire progresser les choses, sur le plan social aussi : il y a un baromètre social à la Fédération, on a augmenté l’intéressement des salariés depuis quelques mois, avant même toutes ces affaires.

Ecouter les quelques mécontents et en faire un amalgame, une attaque sur une Fédération… Ça fait partie du jeu, paraît-il, alors on va s’adapter et être transparents. Je n’ai rien à cacher. J’ai eu la chance d’être joueur professionnel, enseignant de tennis, chef d’entreprise, patron d’une télévision. Tous les métiers de notre Fédération, je les connais et je les ai faits avec les mains dans le cambouis. Oui, je peux parler du haut niveau avec Nicolas Escudé (le DTN), je peux aller dans un club parler de la retraite des bénévoles ou de l’école de tennis, oui ! Ça gêne des gens aigris ou qui ont envie de lumière ou de notoriété.