France

Des contenants en plastique peuvent contaminer nos assiettes avec des « polluants éternels »

Dans une nouvelle étude publiée dans la revue Environnemental Science & Technology Letters, les chercheurs de l’Université Notre Dame (Etats-Unis) ont réussi à démontrer que les PFAS, couramment appelés les « polluants éternels », peuvent migrer dans les produits alimentaires et les solvants en une semaine. Une première.

Les PFAS sont des substances perfuoroalkylées, des composés chimiques, utilisés depuis les années 1950 et présents dans certains vêtements, en cosmétique ou dans des emballages alimentaires. Les PFAS sont connus pour se dégrader (très) lentement, d’où leur surnom de « produits chimiques éternels ».

Hausse du cholestérol, cancers, problèmes de fertilité…

Selon cette étude, les PFAS sont capables de migrer des récipients en plastique fluoré de polyéthylène haute densité (PEHD) vers les aliments, exposant directement les consommateurs à des substances chimiques dangereuses. En effet, ces mêmes substances sont responsables de plusieurs problèmes de santé comme les cancers de la prostate, des reins et des testicules, et des maladies thyroïdiennes. « Les PFAS provoquent une augmentation du taux de cholestérol, peuvent entraîner des cancers, causer des effets sur la fertilité et le développement du fœtus. Ils sont également suspectés d’interférer avec le système endocrinien (thyroïde) et immunitaire », alerte l’Anses.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé les concentrations de PFAS dans de l’huile d’olive, du ketchup et de la mayonnaise, restés en contact avec des récipients en plastique fluorés pendant sept jours. « Sur la base de la quantité trouvée dans les différents échantillons d’aliments, l’étude estime qu’une quantité suffisante de PFAS pourrait être ingérée par les aliments stockés dans les conteneurs pour constituer un risque d’exposition important », indique l’étude.

Ces types de contenant ne sont, normalement, pas destinés au stockage des aliments. Mais pour autant, « rien n’empêche de les utiliser pour la conservation des aliments à l’heure actuelle », expliquent les chercheurs dans leur communiqué.