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Une étudiante lynchée après avoir déclaré “détester chaque aspect de son échange à Florence”

”Quand on m’a annoncé que je vivrais avec 7 colocataires, je me suis directement imaginé des repas fun avec eux. J’ai imaginé que les gens m’appelleraient “bella” dans la rue, que de la glace coulerait sur mes doigts lors des chaleurs estivales, que je pourrais profiter d’un bon vin et partager des conversations en mangeant du prosciutto”, écrit-elle. Mais cela ne s’est pas passé comme prévu.

Dans le reste de l’article, la jeune femme, qui était obligée de partir un semestre à l’étranger dans le cadre de ses études, a expliqué comment elle s’est mise à “détester les gens et les lieux touristiques, et à avoir envie de rentrer chez elle, à New York”.

”Mes collocs n’avaient pas les mêmes valeurs que moi”

La jeune femme s’est plainte de ses colocataires, avec qui elle n’avait absolument pas le même rythme de vie. “J’étudiais, et eux ils sortaient”, résume-t-elle. Elle n’a pas non plus apprécié leurs incitations à voyager le plus possible, en profitant de leurs week-ends de trois jours. “Presque tout le monde prenait des vols low cost vers d’autres villes européennes. Pour moi, ça ressemblait à une épuisante forme d’évasion, uniquement destinée à alimenter leurs comptes sur les réseaux sociaux et à rendre leurs amis jaloux.” Elle a donc voyagé seule, de son côté. “Mais la plupart des week-ends, j’étais seule dans la colloc. Ce manque d’interactions humaines n’a pas aidé.”

Des jeunes en train de manger une pizza.
Des jeunes en train de manger une pizza. ©Copyright (c) 2022 CarlosBarquero/Shutterstock. No use without permission.

”Je ne sais pas à qui j’en voulais le plus : mes collocs ou les locaux”

Les locaux ont également été la cible de sa colère. “Les habitants étaient souvent décrits comme sentimentaux, charmants et accueillants. Mais j’ai vécu plusieurs épisodes d’altercations avec eux. […] J’ai fini par m’habiller à l’américaine, dans un style que je savais très bien qu’ils détestaient”.

Un syndrome “Emily in Paris”

Même si elle a précisé que son avis ne doit pas décourager d’autres étudiants d’aller étudier à Florence, son article a abondamment été repartagé et critiqué. Si certains Twittos n’ont pas hésité à se moquer d’elle, pour d’autres, il ne s’agit ni plus ni moins que du syndrome “Emily In Paris”, du nom de cette série Netflix qui dépeint le séjour idéalisé d’une Américaine à Paris.

Pour beaucoup, les fictions américaines entretiennent une image faussée des villes européennes, en les montrant comme romantiques et parfaites. Résultat : lorsque les Américains débarquent, l’écart entre la réalité et leurs attentes peut parfois être brutal. Dans le cas de Florence, la ville est certes magnifique, mais littéralement bondée de touristes.

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Rappelons également que tous les échanges ne se passent pas forcément bien. Tout le monde n’est pas fait pour aller étudier seul dans une ville inconnue pendant plusieurs semaines. Comme on l’avait déjà expliqué dans un article, tous les jeunes passeront forcément par une phase de “crise”. S’en suivra, normalement, une phase d’adaptation où on commence à revoir les choses du bon côté. Toutefois, certains peuvent rester bloqués sur cette phrase de “crise” et détester cette expérience.