France

Réforme des retraites : Emmanuel Macron souhaite « continuer à tendre la main » aux syndicats et tacle LFI

Emmanuel Macron a indiqué ce lundi, lors d’une réunion avec les responsables de la majorité présidentielle et les ténors du gouvernement réunis à l’Elysée, qu’il souhaitait « continuer à tendre la main » aux syndicats. Dans cette même réunion, le président a ciblé l’opposition de gauche : « il y a un réel projet politique mené par la France insoumise qui tente de délégitimer l’ordre raisonnable, nos institutions ».

« Il faut continuer à tendre la main aux forces syndicales », a-t-il dit, à la veille d’une dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, selon des propos rapportés par un participant à la réunion. Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a appelé l’exécutif à mettre « en pause » pendant six mois le projet de réforme des retraites et à retrouver la voie du dialogue.

« Condamner les violences »

« Le texte de fait est en pause » le temps de son examen, d’ici fin avril, par le Conseil constitutionnel, a souligné la source participante. « L’idée serait d’utiliser ce temps et le mettre à profit pour évoquer tous les autres sujets » liés aux conditions de travail et à l’emploi des seniors, a-t-il ajouté.

Le président a insisté par ailleurs sur la nécessité de « condamner les violences de manière très très ferme ». Il a jugé qu’elles n’avaient « rien à voir avec les retraites » et que leur « seul point commun c’est de s’en prendre à nos institutions et aux forces de l’ordre ».

« Il y a un réel projet politique mené par la France insoumise qui tente de délégitimer l’ordre raisonnable, nos institutions, ses outils » comme le 49.3 et la commission mixte paritaire au Parlement, a ajouté le président de la République. « La prochaine étape c’est la délégitimation du Conseil constitutionnel », a-t-il poursuivi.

Discuter avec les élus pour tenter d’élargir la majorité

Le chef de l’Etat a également demandé « d’essayer d’élargir la majorité en menant des consultations aux bords de la majorité actuelle ». Il a aussi « demandé à la majorité d’utiliser les trois prochaines semaines pour discuter avec les élus, les maires, les partenaires sociaux pour apaiser, continuer à mettre en œuvre les réformes et réparer les services publics ».

La cheffe du gouvernement Élisabeth Borne veut proposer un « contrat de méthode » et un « agenda » de travail à l’issue des trois semaines et voir qui pourrait le « signer en fonction de ses objectifs politiques ».