France

Trois hommes exécutés pour trafic de drogue en Iran

Trois hommes ont été excécutés en Iran après avoir été condamnés pour trafic de drogue, a annoncé ce dimanche l’agence de la justice du pays. «Trois membres d’un cartel de drogue ont été pendus après avoir été condamnés à mort pour corruption sur terre en raison de la production de plus de 39 kilos d’héroïne», a indiqué Mizan Online.

Ces exécutions surviennent au lendemain de la pendaison d’un homme pour avoir dirigé un réseau de trafic d’êtres humains et celle de trois autres exécutés vendredi pour leur implication dans la mort en novembre de trois membres des forces de l’ordre lors des manifestations déclenchées par le décès de Mahsa Amini.

Au moins 209 personnes exécutées depuis janvier

Les exécutions de vendredi ont été dénoncées par les pays occidentaux et critiquées par des groupes de défense des droits humains basés hors d’Iran. Tout comme par l’ambassadrice suisse à Téhéran. Cette dernière a d’emblée été convoquée ce dimanche au ministère iranien des Affaires étrangères après la publication d’un tweet. Nadine Lozano a été convoquée «à la suite de la position interventionniste de la Suisse dans les affaires intérieures de notre pays», a précisé le ministère dans un communiqué. Le ministère reproche à l’ambassade «l’acte non conventionnel et non professionnel consistant à republier une photo avec un faux drapeau» de l’Iran.

Au cours de sa convocation, l’ambassadrice a «été informée du niveau d’insatisfaction» des autorités iraniennes, et du fait qu’une telle attitude n’était «pas compatible avec les relations amicales» qu’entretiennent l’Iran et la Suisse, selon le communiqué.

Depuis début janvier, au moins 209 personnes ont été exécutées en Iran, principalement pour des délits liés à la drogue, selon l’ONU, qui souligne que ce chiffre pourrait être plus élevé. Le pays exécute davantage de personnes chaque année que tout autre pays à l’exception de la Chine, selon des groupes de défense des droits humains incluant Amnesty International. 

Au moins 582 personnes y ont été exécutées l’année dernière, selon Iran Human Rights et une autre organisation, Ensemble contre la peine de mort (ECPM), basée à Paris.