France

Montpellier : « Pour donner du bonheur aux gens », Dominique livre des chansons à domicile

Depuis qu’il a fait valoir ses droits à la retraite, Dominique Boudet a ouvert sa petite entreprise de livraison. Mais quand il sillonne Montpellier (Hérault), ce sémillant septuagénaire ne porte pas de grand sac isotherme dans le dos. Lui, il a sa guitare en bandoulière. Car « Domi » ne livre pas de pizzas ou de sushis, mais… des chansons !

Pour célébrer un anniversaire, des retrouvailles, un mariage (ou même, une rupture !), ce fou chantant débarque chez vous avec des mélodies plein les poches. Pour « offrir une chanson », c’est 30 euros. Mais Dominique Boudet peut même rester un peu plus, ou apporter, dans la housse de sa guitare, une boîte de chocolats, du vin ou des fleurs.

« Je crois aux vertus de la chanson »

« Il y a bien longtemps que cette idée cheminait dans ma tête, confie-t-il à 20 Minutes. Puis j’ai vu, il y a deux ans, le film Si on chantait, qui évoque, justement, une bande de copains qui lance ce concept. Je me suis dit « Mince alors, c’est l’idée que j’avais ! » Je me suis lancé. Je crois aux vertus de la chanson, pour donner du bonheur aux gens. »

Ce troubadour montpelliérain peut, aussi, offrir des chansons en vidéo. Sur son site (ici), il a listé les innombrables morceaux de son répertoire. Salvatore Adamo, l’idole de ses 15 ans, Graeme Allwright, Georges Brassens, Renaud, Boby Lapointe… Mais il reste, dit-il, ouvert. « Je continue, régulièrement, à apprendre des chansons, et à me remettre en question, sourit-il. Parce qu’on est souvent marqué par certains artistes, on chante toujours les mêmes choses, et on passe parfois un peu à côté de ce qui se fait, ailleurs. »

« J’ai dû chanter en poussant mon tout premier cri ! »

Depuis tout petit, Dominique Boudet chante soir et matin. « J’ai dû chanter en poussant mon tout premier cri, se marre-t-il. Quand j’étais scout, j’animais les veillées avec mes chansons. La chanson a toujours fait partie de moi ! » Et même quand il a épousé le métier de restaurateur, il y a près de 40 ans, avec le Cotton Pub, puis le Jogging et le Trinque Fougasse, il a, toujours, gardé un petit coin de scène, et invité des artistes, ou simplement des amateurs, à pousser la chansonnette. « J’ai immédiatement voulu mettre de la musique dans ces établissements ! Avec le Cotton Pub, d’abord. C’est rapidement devenu le lieu jazz de Montpellier, à une époque où il n’y avait rien de tout ça », confie-t-il.

Aujourd’hui qu’il a laissé les clés de ses hauts lieux de la gastronomie à son fils, « je peux davantage me consacrer à cette passion, chanter… Et faire chanter ! », note Dominique Boudet. « Souvent, d’ailleurs, on ne demande pas aux gens de chanter. Moi, ça a toujours été mon truc. Chanter, et faire chanter ! » Quand il ne livre pas des chansons à des inconnus, Dominique Boudet anime d’ailleurs un chœur, et se produit, aussi, régulièrement, dans les Ehpad. Et chaque mardi soir, il ambiance, à l’O’Petit Trinque Fougasse, des soirées mêlant le vin et la musique. « La chanson devrait être remboursée par la Sécurité sociale ! », se marre-t-il. Alors, on se fait livrer un Brassens, ce soir ?

Le site de Dominique Boudet, c’est ici.