France

Medef : Pierre Brajeux se porte candidat à la présidence pour impulser « un changement de cap »

En entrant à son tour dans la course pour prendre la place de Geoffroy Roux de Bézieux, Pierre Brajeux va tenter de faire mieux qu’il y a cinq ans. Le président délégué de la Fédération française de la sécurité s’est déclaré lundi candidat à la présidence du Medef. « Ma conviction profonde, c’est que le vent s’est levé, la mer s’est levée et qu’il faut un changement de cap », affirme celui qui avait déjà concouru en 2018 pour diriger la première organisation patronale française.

Face aux bouleversements économiques, politiques et sociaux, « nous devons être dans l’impulsion », selon Pierre Brajeux, qui sera notamment opposé à l’actuel président délégué du Medef Patrick Martin et à la vice-présidente et porte-parole Dominique Carlac’h. Il y a cinq ans, alors qu’il était le patron du Medef des Hauts-de-Seine, il s’était rallié en cours de campagne à Patrick Martin.

Une critique implicite de l’actuelle direction

Celui qui est aussi président de Torann, une entreprise de gardiennage de près de 3.000 salariés, estime que l’ « on ne doit pas être spectateurs, c’est-à-dire qu’on ne doit pas être simplement dans le commentaire ou dans la réaction ». Dans une critique implicite de Geoffroy Roux de Bézieux et de l’actuelle direction du Medef, Pierre Brajeux souhaite « qu’on redonne toute sa place à l’entreprise et qu’on ne soit pas simplement à attendre des propositions qui viendraient de l’extérieur ».

Pierre Brajeux veut en outre faire campagne autour de trois axes : la simplification, la valeur du travail et la fiscalité. « Le logiciel sur lequel on vit depuis des années, c’est pour les entreprises toujours plus de contraintes, toujours plus de contrôles, toujours plus de sanctions. Il faut qu’on change de logiciel », affirme-t-il.

Brajeux veut « alléger les charges »

Concernant les mutations du monde du travail, il juge qu’il revient à l’organisation patronale « de prendre les choses en main pour réfléchir là-dessus et voir comment les entreprises s’adaptent à une évolution de la société ». Enfin, « il faut alléger les charges qui pèsent sur les entreprises », car « on ne peut pas être dans un monde ouvert et avoir des entreprises françaises qui ont un poids sur leurs épaules qui est nettement supérieur à nos voisins », affirme-t-il.