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Guerre en Ukraine : Kiev insiste pour entrer dans l’Otan et va continuer à recevoir des chars Leopard 2

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous :

L’info du jour

Volodymyr Zelensky met la pression pour donner toutes ses chances à l’Ukraine de vaincre la Russie. Le président ukrainien a exhorté jeudi l’Otan à intégrer son pays dans ses rangs et à lui livrer plus d’armes. « Le sommet de l’Otan à Vilnius peut devenir historique », a martelé Volodymyr Zelensky, jugeant « important que l’Ukraine [y] reçoive l’invitation appropriée » à rejoindre cette organisation. « Il est temps », a-t-il insisté. Le Kremlin a répété, de son côté, jeudi par la voix de Dmitri Peskov, le porte-parole de Vladimir Poutine, qu’un des objectifs de son offensive était justement d’empêcher toute entrée de l’Ukraine dans l’Alliance atlantique car « cela constituerait une menace sérieuse pour notre pays et sa sécurité ». N’étant pas parvenue à remporter une victoire militaire rapide, la Russie présente désormais le conflit en Ukraine comme une guerre par procuration de l’Otan et l’invasion de ce pays comme une nécessité.

La phrase du jour

L’avenir de l’Ukraine est dans la famille euro-atlantique, le futur de l’Ukraine est dans l’Otan. »

En visite surprise à Kiev, le secrétaire général de l’Otan a réitéré le soutien de l’Alliance aux ambitions ukrainiennes mais n’a rien dit du calendrier, estimant que la priorité devait être de gagner la guerre. « L’avenir de l’Ukraine est dans la famille euro-atlantique, l’avenir de l’Ukraine est dans l’Otan. En même temps, le principal objectif de l’Alliance, de ses membres, est de s’assurer que l’Ukraine l’emporte », a relevé Jens Stoltenberg.

Il a, par ailleurs, déclaré que les discussions prévues vendredi avec les Etats membres de l’Otan allaient porter sur des livraisons d’armes supplémentaires, sans préciser lesquelles. L’Alliance est focalisée sur les fournitures de munitions pour les systèmes déjà déployés en Ukraine, a-t-il précisé. « Je m’attends à ce que les alliés et les partenaires de l’Otan fassent de nouvelles annonces concrètes de soutien militaire à l’Ukraine ».

Le chiffre du jour

14. C’est le nombre de chars Leopard que le Danemark et les Pays-Bas vont acheter afin de les donner à l’Ukraine. « Les Pays-Bas et le Danemark annoncent aujourd’hui leur intention d’acquérir, rénover et donner à l’Ukraine 14 chars Leopard 2A4 à la suite de notre collaboration fructueuse avec l’Allemagne pour la livraison d’au moins 100 chars Leopard 1A5 », selon un communiqué du ministère danois de la Défense.

Les chars seront fournis à partir de « début 2024 », précise le ministère en indiquant que le coût estimé de 165 millions d’euros sera « partagé à parts égales » entre les deux pays. « De cette manière, nous participerons conjointement à la « coalition Leopard 2 », soutenue par de nombreux partenaires et alliés », ajoute le communiqué. Dans un communiqué séparé, la ministre néerlandaise de la Défense estime que « la sécurité de l’Ukraine et celle de l’Europe sont inextricablement liées ».

La tendance du jour

Le groupe Wagner « sert d’instrument dans la guerre hybride menée par la Russie ». C’est pourquoi la Suisse a ajouté jeudi l’organisation paramilitaire russe Wagner et le média RIA FAN sur sa liste des individus et entités sanctionnés pour leur lien avec l’invasion russe en Ukraine. « Le groupe à la nature juridique obscure fait partie d’un réseau complexe d’entreprises actives dans le monde entier (dans les domaines de l’aviation, de la sécurité, de la technologie, du négoce des matières premières, des services financiers et des activités d’influence, p. ex.), qui sont reliées entre elles via des rapports de propriété et des réseaux logistiques », a expliqué le département fédéral de l’Economie.

Par la même occasion, la Suisse a également intégré – comme l’Union européenne – dans sa liste des sanctions l’agence de presse russe RIA FAN, un média russe qui fait partie du Patriot Media Group, dont le conseil d’administration est dirigé par Evgueni Prigojine, le patron de Wagner, selon un communiqué du département fédéral de l’Economie.