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07h40 : En Russie, le Centre Sakharov, chassé de ses locaux, refuse de mourir

La fin d’une époque, pas d’une histoire. Le Centre Sakharov, considéré comme l’un des poumons de la vie intellectuelle moscovite, est évincé de ses locaux, victime de la répression. Mais son équipe refuse de se laisser abattre. Les autorités russes ont exigé que le Centre, installé depuis vingt-sept ans dans un ancien manoir, quitte les lieux fin avril en emportant tout ce qu’il possède, notamment son exposition sur les crimes soviétiques.

« On n’assiste pas souvent à la mort d’un musée », observe amèrement Valentin, l’un des derniers visiteurs, qui préfère taire son nom. « S’il est recréé un jour, ce sera forcément une époque différente. » Le Centre, situé près d’un square où se trouve un pan du mur de Berlin, a ouvert en 1996 pour perpétuer la pensée du grand physicien, dissident et défenseur des droits humains, Andreï Sakharov (1921-1989).

Mais l’offensive contre l’Ukraine se double, en Russie, d’une accélération de l’écrasement des derniers critiques. Le Centre Sakharov n’y a pas résisté. Désigné depuis 2014 « agent de l’étranger », un statut infamant, il doit quitter son bâtiment à cause d’un récent durcissement de la loi, qui interdit aux « agents de l’étranger » d’obtenir des aides publiques. Or, depuis sa création, le Centre s’était vu prêter gratuitement ces locaux par la municipalité de Moscou.