France

Emmanuel Macron sera à Lyon lundi pour rendre hommage à Jean Moulin, 80 ans après sa mort

Après la traditionnelle cérémonie lundi de commémoration de la Victoire du 8 mai 1945 sur l’Allemagne nazie à l’Arc de Triomphe à Paris, direction Lyon. Emmanuel Macron se rendra dans la capitale des Gaules pour rendre hommage à la Résistance française et à Jean Moulin, à l’approche du 80e anniversaire de son arrestation et de sa mort, a annoncé jeudi l’Elysée.

Le président de la République sera accompagné du garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, du ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye et de la secrétaire d’État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire, Patricia Miralles.

Déroulé de la visite

La cérémonie aura lieu à 15 heures au Mémorial de la prison de Montluc, dans le 3e arrondissement, lieu de détention de Jean Moulin et d’autres résistants et de juifs, sous l’Occupation. Le chef de l’Etat rendra hommage aux internés, sur fond de Marseillaise et du Chant des Partisans, et visitera les cellules de Jean Moulin et Marc Bloch, historien et autre membre éminent de la Résistance.

Préfet de 1937 à 1940, premier président du Conseil national de la Résistance (CNR), Jean Moulin fut arrêté par la Gestapo le 21 juin 1943 à Caluire (Rhône) près de Lyon par le chef local de la Gestapo, Klaus Barbie. Affreusement torturé, il garda le silence et décéda, des suites des blessures infligées, le 8 juillet 1943 en gare de Metz dans le train qui le conduisait en Allemagne.

Un passage dans la cellule de Klaus Barbie

Emmanuel Macron se rendra aussi dans la cellule de Klaus Barbie, jugé en 1987 à Lyon pour crime contre l’humanité, avant de prononcer un discours en « hommage à la Résistance française et aux victimes de la barbarie nazie ».

Klaus Barbie, le « boucher de Lyon », passa une nuit à Montluc après son arrestation en 1983. Il fut condamné le 4 juillet 1987 à la réclusion criminelle à perpétuité et mourut en prison quatre ans plus tard. En 1995, Jacques Chirac reconnaissait la responsabilité de la France dans la rafle du Vel d’Hiv, plus grande vague d’arrestations de juifs réalisée en France.

La prison de Montluc est « emblématique par le nombre et le rayonnement des figures qui y ont été détenues, héros de la Résistance comme Jean Moulin ou Raymond Aubrac, intellectuels engagés comme Marc Bloch, ou otages et victimes innocentes du nazisme comme les enfants d’Izieu », rappelle l’Elysée.

Les 44 enfants juifs, réfugiés dans la colonie de la maison d’Izieu (Ain), furent raflés le 6 avril 1944 sur ordre de la Gestapo, déportés et assassinés dans les camps d’extermination nazis.