France

Booba poursuit sa guerre contre les « influvoleurs » et accuse Dylan Thiry de proxénétisme

Après Magali Berdah, c’est au tour de Dylan Thiry d’être la cible de Booba. En guerre ouverte depuis plusieurs mois contre les « influvoleurs », le rappeur – qui s’est visiblement associé au collectif AVI (Association d’aide aux Victimes d’Influenceurs) – s’en est pris à l’ancien aventurier de Koh-Lanta et l’a accusé de proxénétisme. Ce lundi, l’artiste a publié plusieurs posts sur son compte Twitter, dont des enregistrements audio compromettants de la star de la téléréalité.

Dans ces extraits – attribués à Dylan Thiry –, le jeune homme détaille son projet pour « sauver des putes » de la prostitution, notamment à Dubaï, en lançant leur « carrière » sur la plateforme MYM, un réseau social où les utilisateurs proposent du contenu payant exclusif, notamment érotique et pornographique), en se faisant de l’argent au passage.

« Tout le reste, c’est pour nous »

Et les propos sont sans équivoque : « La plupart des meufs ici à Dubaï, ce sont des putes. Il y a une façon de les sortir de ça, qu’elles arrêtent de faire les putes, c’est de créer un MYM », explique Dylan Thiry dans l’enregistrement, destiné à une personne, dont l’identité est inconnue. « La plupart des putes gagnent moins de 20.000 euros par mois. Donc la pute, on la recrute et on lui fait faire un MYM. Elle fait tout ce qu’on peut imaginer sur MYM : doigt dans la ch****, écarter les jambes, photos sexy, tout ça […] Moi, j’ai une équipe derrière qui fait monter son MYM directement à 600, 700.000 abonnés », détaille l’influenceur.

Selon son « business plan », 20 % des revenus générés sur le compte MYM reviendraient à la fille, mais « tout le reste, c’est pour nous », poursuit-il, en faisant référence à son « équipe », comme il l’explique un peu plus tard. L’argent était versé par la plateforme MYM directement à celui ou celle qui partage du contenu, Dylan Thiry évoque également « des contrats de confidentialité en béton », pour obliger les « recrues » à lui reverser 80 % des bénéfices.

Et l’influenceur se justifie : « Ça veut dire en fait qu’on veut sauver les putes de faire les putes. C’est que du virtuel, comme ça, on sauve beaucoup de monde ». « Bien évidemment, pas besoin de te dire que ce ne sera pas sur mes réseaux sociaux », explique-t-il à son interlocuteur. Et visiblement, le plan est loin d’être resté au stade d’idée, comme il le confirme au début de l’audio : « Mais en deux jours, là par exemple, on a monté un MYM, la meuf, elle a fait 700. 000 abonnés ».

Dans son post, Booba a compilé, avec ces enregistrements sonores – visiblement privés –, des extraits de story de Dylan Thiry. Mais sur les réseaux sociaux, c’est un tout autre discours qu’a tenu la star de la téléréalité, affirmant n’avoir jamais franchi le pas : « Je me suis posé la question d’être mac sur Mym. Je ne l’ai pas fait mais j’y ai pensé, c’est grave. Je me suis mis à la place de la maman de ces filles », explique-t-il à ses abonnés, ajoutant également que c’était contraire à sa religion.

« Tu peux prendre 50.000 ou 100.000 euros »

Mais Booba ne s’arrête pas là. Il a également partagé d’autres enregistrements audios, attribués eux aussi à Dylan Thiry, où il est question de trafic d’enfants. Dans ces extraits, l’influenceur explique qu’il peut aider des personnalités à adopter, notamment à Madagascar, où il s’est rendu à plusieurs reprises avec son association humanitaire. Cette dernière est dans le viseur de la justice française, qui soupçonne l’influenceur de l’avoir utilisée pour détourner de l’argent récolté sous forme de cagnottes en ligne.

L’ancien candidat de Koh-Lanta affirme que Jazz, une autre méga star de la téléréalité, lui a écrit « une fois à Dubaï et une fois à Madagascar pour adopter ». « Je peux faire en sorte qu’elle adopte. Je fais en sorte de leur (Jazz et son mari Laurent) demander 100.000 euros, minimum, c’est vraiment le minimum. Et je leur dis ‘venez à Madagascar et ils me donnent 100K et moi, je fais tout pour eux pour qu’ils puissent adopter et du coup, sauvez un enfant. Dis-moi ce que tu en penses », explique-t-il à son interlocuteur. « Après, il y a deux choses, déjà un, je prends un gros billet, et je dis pas que c’est pour moi. Je dis qu’il y a à peu près 150.000 euros de documents à payer, à régler avec les avocats, alors que je prends tout dans ma poche. Et l’autre chose, c’est que ça sauve un enfant, tu vois. Ce sont ces deux trucs-là qui sont positifs », poursuit-il.

Mais là encore, sur ses réseaux sociaux, c’est une histoire différente que livre Dylan Thiry. Dans l’une de ses storys, il a expliqué avoir été approché à Madagascar par « des Français qui s’occupaient d’adoptions ». « Il y en a un qui me dit : ‘Dylan, si tu connais des familles qui ont de l’argent et qui sont prêtes à adopter, toi, tu peux t’en mettre plein les poches, car si tu nous ramènes quelqu’un qui veut adopter un enfant, tu peux prendre ton billet, tu peux prendre 50.000 ou 100.000 euros, ça dépend…’ », raconte-t-il, affirmant avoir pensé à Jazz. « Je réfléchis, je me dis, je vais quand même pas mettre en contact quelqu’un et prendre un billet sur l’enfant. C’est comme si tu avais vendu un enfant. Du coup, j’ai jamais contacté Jazz, je n’ai jamais contacté personne », enchaîne-t-il.

Moins de 24 heures après les publications de Booba, les posts ont déjà été vu des millions de fois et c’est même devenu l’un des sujets les plus commentés sur Twitter. Mais visiblement, ça n’inquiète pas Dylan Thiry. Lundi soir, il a simplement écrit « ne vous inquiétez pas » en légende d’une de ses storys postée sur les réseaux sociaux, tout sourire.