Belgique

“Nous n’avons pas retenu les leçons du passé”

Attentat à Bruxelles : retour sur treize heures de terreur dans la capitale, une nouvelle fois touchée par un attentat

Des problèmes à l’Ocam et à la sûreté

“Nous l’avons déjà demandée par deux fois sous cette législature mais on nous a répondu du côté de la majorité que ce n’était ‘pas nécessaire’, regrette-t-il. Au sein de l’Ocam, on voit qu’il n’y a toujours pas de nouveau patron depuis des années, ce qui n’est pas normal. Selon mes informations, la Sûreté de l’État est également en pleine crise, il y a des soucis d’organisation, de partage des tâches et des problèmes de réorganisation qui sont visiblement assez complexes. Il est tant qu’il y ait un suivi rapproché de la part du Parlement et que davantage de moyens soient accordés à ces services pour protéger la population. De plus, je suis très en colère quand je vois les manifestations autorisées à Bruxelles et organisées par des groupes antisémites, ces mêmes mouvements qui sont interdits en France et en Allemagne. Cela crée de la haine ; quand comprendra-t-on enfin qu’il y a des limites à la liberté d’expression quand il s’agit d’appel à la haine ?”.

Le calme régnait au centre de crise : “Nous avons gardé la tête froide mais on avait tous en tête le souvenir des attentats à Bruxelles”

“À l’Ocam, il n’y a toujours pas de nouveau patron et la Sûreté de l’État est en pleine crise.”

Et si les autorités policières et judiciaires estiment à ce stade que l’attentat de Bruxelles n’a pas de lien direct avec la guerre au Proche-Orient, plusieurs criminologues ont fait part de leur désaccord, expliquant que c’est à la fois méconnaître ce qui fait le processus de radicalisation et les cibles vers lesquelles on concrétise cette radicalisation. “On sait que la tension est très forte en Europe et même si certains disent qu’il ne faut pas importer le conflit israélo-palestinien chez nous, cela fait longtemps qu’il est ici. Je ne comprends pas bien pourquoi le niveau d’alerte n’a pas été relevé ces dernières semaines en Belgique, notamment suite à ce qui s’est passé à Arras.”