Algérie

Soutenant une palestinienne recalée, un écrivain algérien boycotte la foire de Francfort

Les traitements à géométrie variable ne cessent d’être la marque de fabrique de certains états qui se disent de « droits ». En Allemagne, une cérémonie en hommage à une écrivaine palestinienne a été « déprogrammée ». Alors qu’elle devait recevoir un prix littéraire, l’écrivaine palestinienne, Adania Shibli, ne sera finalement pas récompensée, à temps, pour son roman « Miror Detail ».

Lauréate du prix « LiBeraturpreis », un prix allemand qui récompense les écrivains de l’Asie, de l’Afrique et de l’Amérique Latine, Adania Shibli, a été mise en parenthèse lors de la 75ᵉ édition de la Foire du Livre de Francfort.

En réponse à cette décision « arbitraire », un écrivain algérien a annoncé son retrait des événements de ce salon. Ainsi, l’écrivain algérien, Saïd Khatibi, a indiqué qu’il ne prendra pas part aux événements de la Foire de Livre de Francfort. Contestant le traitement « inapproprié » que l’écrivaine palestinienne, lauréate du prix, a subi, l’écrivain algérien Saïd Khatini boycotte la Foire de Livre de Francfort dans sa 75ᵉ édition.

« Je regrette la position des organisateurs de la Foire. Les organisateurs ont pris parti vis-à-vis de la tragédie qui a eu lieu à Gaza. À la lumière de l’injustice à laquelle est confrontée l’écrivaine palestinienne Adeniya Shibli, j’ai décidé d’annuler ma participation à la Foire du livre de Francfort », écrit-il sur Twitter. Pour rappel, né à Bou-Sâada, Saïd Khatibi est un écrivain algérien qui vit actuellement en Slovénie.

La Foire de Francfort déprogramme la cérémonie d’une écrivaine palestinienne : la réponse de l’Union des éditeurs arabes

Suite à la déprogrammation de la cérémonie de l’écrivaine palestinienne, Adania Shibli, lauréate du prix littéraire allemand « LiBeraturpreis », l’Union des éditeurs arabes a publié un communiqué, annonçant son retrait des événements de cette foire. En effet, l’Union des éditeurs arabes déplore « la position partiale de la Foire de Livre de Francfort qui fait l’impasse sur les massacres de l’état hébreu à Gaza », lit-on.

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Rappelant que la position de la Foire de Livre de Francfort est « injuste », l’Union des éditeurs arabes a réitéré « son soutien au peuple palestinien victime d’une brutalité sans précédent […] les enfants, et les femmes et les personnes âgées à Gaza sont affamés et vivent dans des conditions inhumaines », ajoute le communiqué.

Par ailleurs, l’écrivain algérien, Saïd Khatibi, regrette la décision de la Foire de Livre de Francfort de déprogrammer la cérémonie en hommage à l’écrivaine palestinienne, Adania Shibli, en rappelant qu’il espérait que « la littérature jouerait un rôle de rapprochement des points de vue ». Dans le même registre, l’Union des éditeurs arabes a expliqué que « la position des organisateurs de la Foire de Francfort nuira à ses relations avec l’Union ».