Belgique

Nadia Naji, coprésidente de Groen : « Sans les écologistes, le bilan de la Vivaldi serait mauvais »

À commencer par le cas de Petra De Sutter, vice-première ministre Groen, qui est dans l’oeil du cyclone suite à l’affaire Bpost. Mais d’après Nadia Naji, elle a été très claire et très transparente. “On lui a posé toutes ces questions-là au Parlement. Elle a été très claire et très transparente. C’est d’ailleurs ce qu’on a entendu de la part de la majorité et de l’opposition. Elle a bien expliqué ce qu’il s’est passé, ce qu’elle a fait et les procédures qu’elle a entamées. Elle garde notre entière confiance. Elle a montré qu’elle avait les choses en main ces dernières semaines”, précise-t-elle.

D’après la coprésidente de Groen, privatiser Bpost, comme le conseillait Egbert Lachaert, serait une solution trop facile. “Ce n’est pas la priorité. Il faut s’attaquer au problème. C’est trop facile de faire de la politique et de jeter les problèmes. Il faut s’attaquer aux choses difficiles. C’est ce que Petra a fait. Elle a fait de Bpost l’entreprise du futur en la rendant plus sociale et écologique. Elle ne s’est pas fait que des amis en faisant ça”, confie Nadia Naji.

Cette dernière est également revenue sur la démission de Sarah Schiltz et des détachements de Georges Gilkinet. Mais d’après notre invitée, les écologistes ne sont pas en train de sombrer dans le gouvernement. “Quand on regarde tout ce qu’on a déjà fait dans le gouvernement au cours de la législature, quand on regarde comment on a affronté la crise énergétique… On aura un bon bilan à défendre en 2024. Sans nous, les acquis sociaux du gouvernement ne seraient pas là aujourd’hui et ce serait un mauvais bilan pour la Vivaldi.”

Nadia Naji a également commenté le dossier du nucléaire qui devait atterrir le 15 mars. Deux mois plus tard, toujours rien. “Cela prend beaucoup de temps mais il y a de très bonnes raisons. Dans l’accord d’Engie, on parle de sécurité d’approvisionnement mais aussi de la facture. Et cette facture ne sera pas là que pour un an mais pour toutes les générations futures. Les négociations prennent donc plus de temps. Mais je préfère qu’on prenne notre temps plutôt que de devoir payer des milliards d’euros.”

Ce matin, dans les colonnes de HLN, on dresse le bilan des partis flamands. La côte de Groen est de 3,5/10. On reproche au parti écologiste d’avoir peur de battre dans l’arène politique. “Les seuls scores qui compteront pour moi seront ceux de 2024. Mais on a eu quelques semaines très compliquées. Le bulletin aurait sans doute été différent il y a quelques semaines. Mais nous avons montré ces dernières années de quoi nous étions capables”, confie-t-elle. “C’est un peu dans notre ADN de ne pas faire comme les autres, de ne pas faire les grandes gueules et de travailler”.

Notre invitée a également évoqué le congrès de Groen, les projets de pauvreté du parti, le financement de panneaux solaire sur chaque logement social ainsi que le dossier Delhaize.

Retrouvez l’interview en intégralité dans la vidéo ci-dessus.