Tom Boon vu par sa compagne : “Il est même arrêté dans la rue au Portugal et en Afrique du Sud”
Boon la star : “Je suis toujours surprise”
À 33 ans, le papa d’Harrison a atteint l’âge de raison, celui où on reste cool mais avec le sentiment d’avoir déjà vécu de grandes aventures. Ses posts sur les réseaux ou les coupures de presse renforcent son image. Tom Boon est régulièrement arrêté de la rue. Il a une gueule. Il est avenant. Les gens en raffolent.
“À la mer du Nord, nous ne pouvons jamais prendre un apéro incognito, s’amuse sa compagne Thais Smeekens. Il est toujours reconnu. Comme il est incapable de refuser quelque chose à un enfant, il accepte les demandes d’autographes ou de photos. Lui, il vivrait bien caché. Il ne recherche pas cette notoriété.”
Pour mesurer la popularité du joueur du Léopold, Thais Smeekens raconte le jour où le couple s’est rendu en vacances à Lisbonne. Comme la ville vivait au rythme d’un gros match, Tom Boon avait demandé deux places à un de ses contacts, le Diable rouge Jan Vertonghen. “Il lui a envoyé deux tickets. Dans la file pour rentrer dans le stade, des supporters ont reconnu Tom et ont pris des photos avec lui. En Afrique du Sud aussi, il avait été arrêté dans la rue par un fan.”
Thais Smeekens, ancienne joueuse au sein de l’élite belge, ne feint jamais la surprise quand son amoureux est apostrophé par des fans. “Moi, je ne le vois pas du tout ainsi. Je suis toujours surprise. Je ne réalise pas à quel point il est connu.”
VIP dans un château privé
Récemment, le couple s’est retrouvé embarqué au château de Saran, un lieu qui n’ouvre ses portes qu’à un parterre très limité d’invités. Tom Boon et Vincent Vanasch, deux gentlemen des temps modernes, portent les valeurs du hockey dans cet univers où l’élégance est la norme. “Nous avons pu visiter les caves, se souvient avec des bulles plein les yeux Thais Smeekens. Tout était magnifique.”
Demandez à des badauds dans la rue de citer le nom d’un hockeyeur belge, il y a fort à parier que le nom de Tom Boon revienne à intervalle très régulier. Ses stages “Tom Boon Hockey Camps” accueillent dans les meilleures conditions les futures stars de demain qui sont encadrées par de très nombreux professionnels : un staff de six experts dont Boon et Wegnez ; sept ambassadeurs dont Englebert, Nelen ou De Sloover ; un groupe de seize coordinateurs. “Ce projet lui correspond à 100 % car il adore travailler avec les enfants. Il transmet sa passion. Mon petit-cousin, qui a dix-huit ans aujourd’hui, était l’un de ses plus grands fans avant même que je ne me mette en couple avec lui.”
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Boon et sa rencontre avec Thais : “Un type cool et sympa”
Thais Smeekens n’avait pas vu en Tom Boon ce type hypercélèbre ou beau gosse. Pour elle, Sna, c’était d’abord ce type sympa et cool rencontré en soirée il y a une dizaine d’années. “Je ne le vois pas comme une star. Il est ma star, sourit la centre avant de 31 ans qui a joué à l’Amicale Anderlecht, au White Star, au Dragons, au Watducks, au Pingouin et au Léopold. Elle a réussi une belle carrière qui l’a menée notamment vers un titre de championne de Belgique avec le Watducks. Je ne prétends pas avoir eu un niveau pour revendiquer une place chez les Red Panthers. Je ne marque pas autant que Tom, souligne encore la fille de Bernard Smeekens qui a participé aux Jeux olympiques de Munich en 1972 et de Montréal en 1976. Ma maman, aussi, jouait. Elle a disputé des Coupes du monde.”
Boon le mari et le papa : “En couple grâce… au confinement”
Tom Boon est entré brièvement dans la famille Smeekens en 2013. Une idylle était née en soirée sans connaître réellement de lendemain. Les deux tourtereaux ont vécu leurs vies sans jamais couper le fil. Il y a trois ans, la pandémie de coronavirus a réuni à nouveau les deux attaquants du Léo. “Avant le confinement, nous étions présents à une soirée en janvier. Moi, je partais le lendemain pour le Guatemala. Nous avons échangé des messages. Les frontières se fermaient à cause du confinement mais je suis parvenue à rentrer en Belgique. Tom Boon habitait près de chez moi avec Max Plennevaux. Ils livraient des repas. Nous avons décidé de former notre bulle ensemble.”
Ils ont eu le temps d’apprendre à mieux se connaître. Les deux sportifs étaient animés par les mêmes envies : emménager et fonder une famille. En janvier 2022, le jeune Harrison est né. Thais et Tom ont grandi au contact du fruit de leur amour. “Avec un enfant, tu apprends à être encore plus responsable. La paternité a changé Tom qui est un super papa très présent. Il s’en occupe très bien. Avec son calme et son sourire, il aime éviter les conflits. Moi, je suis plus dans l’émotion.”
Un stick a été déposé au pied de son berceau. Leur fils grandira avec les récits illustres des membres de sa famille dont Marc et Karin Coudron, Bernard Smeekens, Jill et Tom Boon ou encore Thais Smeekens. “Nous en discutons souvent. Lui, c’est son métier. Il me raconte les réunions, les staffs, les matchs et tout ce qu’il vit.”
Elle est bien placée pour le comprendre. Elle ne veut ni être sa coach mentale, ni son agente. “Je suis juste là pour le soutenir et l’écouter. Après la finale des JO de Tokyo, je l’ai écouté. Mais, je ne suis pas sa psy car il gère très bien sa carrière.”
En 2014, Sna était le premier Red Lion à avoir recours aux services d’un agent. Thierry Verhulst a pris sous son aile le golden boy du stick belge. À ce moment, le célèbre numéro 27 avait déjà fait le choix du professionnalisme à un moment où les Red Lions ne pesaient pas lourd dans les médias. “Nous en parlons par rapport à Harrison. Tom a détesté l’école. Comme il a vite gagné de l’argent avec le hockey, il a choisi de la quitter. Récemment, il y est retourné car un élève de l’école Hamaide à Uccle a fait un exposé sur lui. Il a adoré ce type d’enseignement.”
Boon le sportif : “53 buts cette saison, c’est fou”
Côté cour et côté jardin, Tom Boon présente la même personnalité. Cet immense talent a longtemps porté l’étiquette d’un pur génie qui évitait de trop suer durant les entraînements. Aujourd’hui, il est un pur bosseur. “Moi, je l’admire. Il bosse pendant des heures sur son sleep. Sa motivation est toujours maximale. Il ne se plaint jamais quand il part au hockey. Physiquement, il est en pleine forme. Il a toujours ce feu sacré.”
Tom Boon ressemble au mari, au copain, au gendre et au coéquipier idéal. N’a-t-il aucun défaut ? “Si peu, rigole Thais Smeekens. Il n’est pas très organisé alors que moi je suis très maniaque. Alors, je passe derrière lui.”
Dès ce samedi, Tom Boon entre dans une quinzaine de vérité. L’homme aux 53 buts cette saison n’est plus qu’à quatre ou cinq matchs de son potentiel premier titre de champion de Belgique. “J’espère qu’il l’aura enfin. Parfois, on en rit. Moi, j’ai remporté ce titre de champion de Belgique. Lui, il a gagné l’or olympique, en Coupe du monde et en championnat d’Europe.”
Tom Boon porte le maillot du Léo depuis quatre ans. Sa première saison a été écourtée par le Covid. Ensuite, le Léo a été battu aux shoot out par le Watducks en demi-finale. La saison dernière, le Léo a été torpillé par l’affaire Monja qui a privé le Léo du top 4. “Tom est arrivé à l’avenue Dupuich juste après le dernier titre du Léo. Je sais qu’il a joué au Racing et à Bloemendaal mais ne me demandez pas son palmarès. Je ne le suivais pas du tout avant.”
Aujourd’hui, elle ne cache pas sa fierté en admirant son Tom. “Il a mis 53 buts à lui tout seul. Je lui demande parfois de me révéler son secret, mais il est le seul à pouvoir accomplir un tel exploit. Quand il joue avec le Léo, il est totalement libéré. Avec les Red Lions, il est plus sous pression. Mais, vous ne l’entendrez jamais parler de lui avant l’équipe. Le Léo possède d’autres bons attaquants. Sur les 111 buts inscrits, Tom n’en a mis “que” 53.”
Les plus beaux buts seront les prochains car ils pourraient apporter un 29e titre au Léo, mais surtout un premier pour Tom.