Belgique

Coup de filet dans la mouvance djihadiste : deux “projets concrets” d’attentat en Belgique ont été déjoués

Au total huit personnes ont été privées de liberté et amenées devant des juges d’instruction, à Anvers et à Bruxelles. Elles étaient en cours d’interrogatoire mardi. Le juge devrait statuer sur leur sort ce mercredi ou jeudi. Les deux dossiers sont distincts mais le groupe communiquait en son sein via les réseaux sociaux.

« Il y avait un projet concret d’attentat terroriste en Belgique » : huit personnes arrêtées

Dans le premier dossier, cinq perquisitions ont été menées par la Police judiciaire fédérale (PJF) d’Anvers à Merksem, Borgerhout, Deurne, Molenbeek et Eupen. Cinq personnes ont été privées de liberté. “Au moins deux des intéressés sont soupçonnés de s’être préparés à commettre un attentat terroriste en Belgique”, a indiqué le Parquet fédéral, tout en précisant ne pas connaître la cible éventuelle.

Dans le deuxième dossier, géré par un juge d’instruction à Bruxelles, trois perquisitions ont eu lieu à Zaventem, Schaerbeek et, à nouveau, Molenbeek. Trois suspects ont été arrêtés et là aussi, les enquêteurs soupçonnent qu’ils se préparaient à commettre un attentat en Belgique.

Déjà arrêté à Eupen

Selon la VRT, le suspect arrêté à Eupen avait été interpellé en 2020 pour avoir planifié, avec un acolyte, une attaque au couteau contre des policiers. Ils avaient plaidé dans une vidéo allégeance à l’État islamique. Âgés de 16 et 17 ans à l’époque des faits, ils avaient été placés dans une institution pour mineurs. Mardi, le parquet fédéral “ne confirmait ni n’infirmait”, cette information.

Menace d’attentat en Belgique: Denis Ducarme met la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden en demeure

Selon toute vraisemblance, on a affaire à un groupe de jeunes adultes, non mineurs, qui s’est radicalisé au contact de la propagande djihadiste sur le Net.

Près de 600 suspects djihadistes

Toutefois, l’Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace (OCAM) n’estime pas nécessaire de relever le niveau de la menace terroriste dans le pays, celui-ci se trouvant au niveau 2 (menace possible) sur une échelle de 4. “La situation est sous contrôle. Les services ont fait leur travail”, dit sa porte-parole. “S’il y a des éléments à adapter, on le fera”.

guillement

La situation est sous contrôle. Les services ont fait leur travail.

La police fédérale communique peu sur les attentats qu’elle déjoue. “La menace terroriste ne se mesure pas au nombre d’attentats perpétrés. Au contraire. Il faut garder une vigilance et c’est ce qu’on tente de faire,” expliquait récemment Eric Snoeck, directeur général de la police judiciaire fédérale, au micro de la RTBF.

Début mars, 690 personnes faisaient l’objet d’un suivi prioritaire dans la banque de données commune contre l’extrémisme et le terrorisme, parmi lesquels 613 djihadistes, 65 extrémistes de droite et 12 de gauche. La banque de données inclut 445 ressortissants belges qui ont combattu principalement dans les rangs de l’État islamique et d’autres groupes en Syrie et en Irak. Les deux tiers d’entre eux sont encore sur zone ou décédés.