Suisse

Avoirs russes: le nouvel ennemi a pour visage le barreau suisse

Ils sont nombreux, mais passent souvent inaperçus: sans la profession d’avocat, la Suisse ne serait jamais devenue une plaque tournante de la finance mondiale. Keystone / Stringer

Dans le dossier des sanctions prises à l’encontre des oligarques russes, la pression s’accroît sur la Suisse. Elle porte dorénavant moins sur les banques que, de manière toujours plus appuyée, sur les avocates et avocats. Explications.

Ce contenu a été publié le 15 mai 2023




partenariat stratégiqueLien externe visant à la détection plus rapide des cas de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme. Il portera essentiellement sur l’échange d’informations entre secteurs public et privé, pour une prévention renforcée.

Comme l’écrit le Conseil fédéral, vingt des trente principales places financières de la planète disposent d’un tel partenariat. Cette initiative concerne en priorité le secteur bancaire, qui semble l’accueillir favorablement.

Le problème n’en serait pas éliminé pour autant. D’autres chantiers sont en cours. En Suisse, le marché immobilier par exemple est vulnérable à la fraude du fait d’une réglementation parcellaire. D’importants montants peuvent y être blanchis relativement facilement, d’autant que les prix de l’immobilier sont élevés au niveau national.

Dans ce domaine aussi, les transactions passent par les banques et les prestataires de services juridiques. Aussi longtemps que ces intermédiaires – avocat-e-s et notaires – continueront à disposer d’une marge de manœuvre large et sous couvert de la loi, les critiques venant de l’étranger ne faibliront pas.

Texte relu et vérifié par Marc Leutenegger, traduit de l’allemand par Pierre-François Besson

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