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Peter Bossaert assigne l’Union belge de football en justice

« Je n’ai commis aucune faute », a assuré Bossaert dans le communiqué transmis par son avocat. « Les négociations contractuelles se sont déroulées dans les règles. Mon contrat a été adapté au début de l’année 2022 par un avenant, en concertation avec le président et le vice-président de l’URBSFA. C’est la même procédure que celle suivie en 2018, lorsque mon contrat initial avec la fédération de football a été signé. »

La veille de l’annonce du licenciement de Bossaert, le conseil d’administration de l’URBSFA s’était réuni en urgence pour vérifier si l’augmentation de salaire accordée à Bossaert avait été mise en œuvre conformément aux règles internes, ce qui a donné lieu à un affrontement entre Peter Bossaert et le président de la fédération, Paul Van den Bulck.

Pour Peter Marx, l’avocat de Bossaert, « l’avenant, cosigné en février 2022 par l’ancien président et le vice-président du Conseil d’administration, ne peut en aucune manière être considéré plus d’un an plus tard comme constituant un manquement contractuel grave ou une faute grave ». Marx ajoute également que Paul Van den Bulck « connaissait le contenu du contrat original ainsi que celui de l’avenant depuis octobre 2022 » et que « entre octobre 2022 et la date du licenciement, le Conseil d’Administration de l’URBSFA a évalué positivement le travail de Peter Bossaert et le bonus lui a été versé de manière normale, comme toutes les années précédentes. »

En assignant l’URBSFA en justice, Bossaert estime que « ce licenciement est illégal et le préjudice personnel qui en découle pour moi est incommensurable ». « Étant très attaché à l’éthique, à l’intégrité, à l’honnêteté et au professionnalisme, cette situation doit être corrigée dès que possible. »

Bossaert, 56 ans, était entré en fonction le 1er septembre 2018 au lendemain du Mondial historique des Diables Rouges en Russie où ils avaient atteint les demi-finales et terminé troisièmes. Ingénieur commercial, après des débuts chez Unilever, il avait rejoint le secteur des médias et avait occupé pendant six ans la fonction de CEO de Medialaan (la maison mère de la chaîne de télévision flamande commerciale VTM, devenue aujourd’hui DPG Media) avant sa nomination à l’Union belge de football.

« Mon client réclame donc non seulement l’indemnité contractuelle prévue en cas de résiliation, mais aussi une indemnité pour le préjudice moral et une rectification. Nous avons essayé d’entamer une discussion avec l’URBSFA, mais celle-ci ne répond pas à notre mise en demeure », a conclu Peter Marx.