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Grâce au monstre De Bruyne, Manchester City a fait un pas de géant vers le titre : “Dans un sens, c’est plus facile de jouer tous les trois jours”

À l’image du cyborg norvégien auteur, lui, du quatrième et dernier, le néo-capitaine des Diables rate rarement les grands rendez-vous. Et puis, il adore ceux contre Arsenal, sa victime préférée depuis qu’il a posé le pied outre-Manche : il a déjà brisé le cœur des supporters des Gunners de nombreuses fois, en trompant leurs gardiens à huit reprises au total en championnat.

Premier League - De Bruyne et Haaland ont "une connexion extraordinaire", souligne Guardiola
De Bruyne et Haaland ont « une connexion extraordinaire », souligne Guardiola ©BELGA

Mais la douleur ressentie par les fidèles d’Arsenal, qui attendent un titre depuis 2004, sera d’autant plus profonde cette fois. Parce que la défaite des Londoniens, qualifiée d’“interdite” avant le coup d’envoi, fait plus que simplement “relancer la course au titre”, elle donne carrément l’avantage à Manchester City.

Deux points de retard… mais deux matchs de moins

Qu’importe si tant Guardiola que son disciple devenu rival, Arteta, ont diplomatiquement déclaré que ce duel ne déciderait pas du titre. “C’était un grand match, a détaillé De Bruyne pour la BBC. Il était toujours important de le gagner. Beaucoup de gens parleront du titre, mais dans notre esprit nous devions juste bien performer. Chose que nous avons faite. Il nous reste sept matchs donc beaucoup de choses peuvent encore se passer. C’est la fin de saison, chaque match est un ‘must win’. Si nous perdions aujourd’hui, cela aurait été très difficile pour le titre.”

Les Citizens ont toujours deux points de retard (73 contre 75 pour Arsenal), certes. Mais ils ont surtout deux matchs de moins que leurs adversaires du jour. Seul espoir pour Trossard (auteur de l’assist pour la réduction du score de Holding) et compagnie : que le calendrier dantesque des Mancuniens leur coûte des points. De Bruyne et les siens n’y verront, eux, aucun problème. Bien au contraire. D’abord parce que l’espoir d’un triplé championnat – FA Cup – Ligue des champions a rarement autant habité les couloirs de l’Etihad. Puis, parce que Guardiola peut interchanger chaque musicien de son orchestre sans pour autant que la qualité de la symphonie n’en souffre.

Que ce soit contre le Real Madrid en demi-finale de la Coupe aux grandes oreilles – qui leur manque cruellement –, contre United en finale de la Cup ou lors de leurs sept derniers matchs de Premier League, ces Sky Blues partiront toujours vêtus du costume de grand favori. “Dans un sens, c’est facile pour nous vu le calendrier que nous avons, a expliqué De Bruyne. C’est impossible de savoir ce qu’il se passera en quinze jours. C’est déjà difficile d’être à 100 % à chaque match. Les cinq ou six dernières semaines, nous jouons tous les trois jours. C’est plus facile de cette manière que si tu ne joues que les week-ends.”

Logique vu la qualité du jeu qu’ils proposent, la variété de leurs armes (à l’image du but de Stones sur un coup-franc botté par De Bruyne), la sérénité qu’ils dégagent et, surtout, leur expérience. Une variable qui a forcément fait la différence. Les deux seuls joueurs d’Arsenal qui connaissent les subtilités d’une course au titre en Angleterre ? Jesus et Zinchenko arrivé cet été en provenance de… City.