Crise de l’accueil : les demandeurs d’asile pourront-ils rester au futur centre de crise fédéral ? Réponse mardi
À Saint-Josse, le squat des demandeurs d’asile est un geste politique : “Le droit à la propriété est bafoué, mais le droit à l’accueil l’est aussi”
Mardi, le juge de paix écoutera les arguments avancés par les deux parties. « La Régie des Bâtiments fera valoir son droit de propriété en exigeant que les occupants soient à nouveau expulsés, tandis que les occupants invoqueront leur droit à l’hébergement qui, selon eux, doit primer sur le droit de propriété », détaille le collectif dans son communiqué.
Les demandeurs d’asile exigent une place au sein du réseau d’accueil Fedasil. Le collectif rappelle que l’État belge a été condamné plus de 7 000 fois pour le non-respect de ses devoirs envers les demandeurs d’asile et demande à ce que le gouvernement prenne des mesures concrètes comme l’activation de la phase fédérale de crise.
Une manifestation sera organisée mardi sous le slogan « Laissez nous juger la crise de l’accueil » avant le début de l’audience, dès 08h30 avec des prises de paroles d’avocats, d’occupants et de représentants de la Ligue des droits humains.
La secrétaire d’État à l’Asile et la Migration Nicole de Moor (CD&V) a rappelé samedi que les demandeurs d’asile qui occupent le bâtiment pouvaient recevoir un logement temporaire en attendant d’obtenir une place dans le réseau Fedasil. « Il n’est pas question d’exiger la priorité chez Fedasil. Ceux qui attendent depuis le plus longtemps passeront en premier », a-t-elle expliqué.
Samedi, une cinquantaine de citoyens, membres de différents réseaux et comités de soutien aux sans-papiers, ont livré des meubles qui ont été saisis à Fedasil et au cabinet de la secrétaire d’État pour les acheminer à l’intérieur du bâtiment. L’action symbolique avait pour but de donner aux demandeurs d’asile des meubles qui leur appartiennent, selon les organisateurs. Différentes banderoles avec des messages comme « Fedasil, arrête de dormir, il est temps d’agir » ou « ceci n’est pas un logement » étaient collées aux fauteuils.