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Cette fois, Verstappen et Red Bull s’envolent dès le premier GP de la saison F1

Douze mois plus tard, l’équipe de Milton Keynes a pris une cinglante revanche en signant, ce dimanche, un doublé indiscutable lors du premier GP de la saison.

Parti depuis la pole, Max Verstappen, sur une autre planète, n’a revu ses rivaux qu’après le drapeau à damier. Le double champion du monde a eu la partie d’autant plus facile que son équipier Sergio Pérez s’est fait surprendre par la Ferrari de Charles Leclerc à l’extinction des feux. Il a fallu vingt-six tours au Mexicain et une stratégie décalée (les Red Bull ont été les seules à chausser deux fois les pneus tendres rouges avant de terminer la course avec les durs) pour récupérer la deuxième place.

”C’est un peu mieux comme résultat que l’an dernier,” souriait “Checo” au pied du podium. ” L’équipe a encore bien travaillé. Notre RB19 est encore meilleure.”

Et s’il n’a pu donner le change et mettre la pression sur son chef de file, c’est, selon lui, à cause d’un départ loupé. “J’ai passé beaucoup trop de temps derrière la Ferrari… »

Verstappen n’en demandait pas tant. On ne l’a quasi pas vu du GP tant il caracolait facilement en tête. “Enfin je gagne la première course de l’année,” s’exclamait le Belgo-néerlandais. “Bahreïn manquait encore à mon palmarès. On doit encore peaufiner quelques réglages pour les qualifs, mais notre rythme en course est bon.”

Et comment. Même sans son abandon au 41e tour (perte soudaine de puissance) suite à une défaillance de son V6, Charles Leclerc aurait terminé troisième à plus de vingt secondes. Un héroïque Fernando Alonso hisse son Aston Martin sur le podium, mais à 38 secondes du vainqueur, tandis que la première Mercedes, celle de Lewis Hamilton (5e) accuse un retard sur la ligne de plus de 50 secondes, soit 9 dixièmes au tour en moyenne. C’est moins que l’an dernier, mais beaucoup quand même.

La concurrence peut donc se montrer inquiète après cette première course décevante pour la Scuderia manquant de vitesse et toujours de fiabilité, tandis que Mercedes avoue enfin s’être fourvoyée avec son concept zéro ponton. Ne parlons pas de McLaren complètement à la rue ni d’Alpine ne répondant pas non plus aux attentes.

Hormis Red Bull, seule Aston Martin peut afficher un large sourire à l’issue de ce premier rendez-vous de la saison. Pour tous les autres, il y a pas mal de pain sur la planche. Et l’espoir que la limitation du temps de soufflerie de Red Bull en cours de saison (une double conséquence de leur titre l’an dernier, mais aussi du non-respect du plafond budgétaire en 2021) leur coupera un peu des ailes déjà grandement déployées et permettra à leurs adversaires de rattraper, au fur et à mesure, le temps perdu. En espérant pour l’intérêt du championnat que Max Verstappen ne soit pas déjà très loin devant.

Car si Bahreïn a offert pas mal de dépassements et d’animation dans le peloton, devant, il n’y a eu aucune lutte pour la victoire avec un scénario sans aucun suspense d’un profond ennui.