Maroc

Emploi : Priorité gouvernementale absolue

Le chef de gouvernement annonce la mobilisation au cours de la prochaine étape

Exécutif : Mobilisation générale du gouvernement au sujet de l’emploi. Le chef de gouvernement annonce la couleur en affirmant que la prochaine étape sera consacrée à ce dossier. Les détails.

La prochaine étape de l’action gouvernementale sera consacrée à la question de l’emploi et en fera une priorité nationale, a souligné, lundi à la Chambre des conseillers, le chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, à l’occasion de l’ouverture de la 8ème édition du Forum parlementaire international sur la justice sociale. «Nous avons décidé de consacrer la prochaine étape de l’action gouvernementale à la question de l’emploi et d’en faire une priorité nationale qui appelle des efforts concertés et une volonté complète pour accélérer la cadence des investissements créateurs d’opportunités d’emploi et développer la stratégie nationale en matière d’emploi», a indiqué M. Akhannouch dans un discours lu en son nom par le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas.

Cette approche «permettra d’offrir des opportunités d’emploi à l’ensemble des Marocains, dans les zones urbaines et rurales, d’intégrer divers programmes pour une plus grande transversalité et d’accroître l’efficacité des interventions de l’ensemble des acteurs visant à créer des opportunités de travail décent dans notre pays», a-t-il fait valoir. Il a assuré, dans ce sens, que le gouvernement a franchi avec succès l’étape fondatrice de la construction et du renforcement des bases de l’État social et a mené à bien tous les projets sociaux entrepris au cours de la première moitié de son mandat malgré les circonstances difficiles. Saluant la tenue régulière du forum parlementaire international sur la justice sociale, placé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, M. Akhannouch a mis en avant la réelle volonté politique qui anime le gouvernement dans sa quête pour faire avancer la question du travail décent et assurer qu’elle devienne «un facteur essentiel de la cohésion économique et sociale qui, dès le départ, a servi de base fondamentale du contrat politique conclu avec les citoyennes et citoyens au titre du mandat actuel du gouvernement».

Le chef de gouvernement a reconnu les répercussions que les mesures préventives prises pendant la crise sanitaire de Covid-19 ont eu sur le marché du travail, notant que la réponse apportée par l’Exécutif a été rapide, efficace et a apporté un ensemble de mesures sociales et économiques visant à soutenir les familles, les entreprises et les travailleurs touchés par la crise.

Vision

Selon le chef de gouvernement, l’expérience gouvernementale actuelle porte une vision globale à la relation intrinsèque entre l’investissement et l’emploi, laquelle vision se fonde sur la nouvelle charte de l’investissement, «qui a constitué un tournant historique dans le processus de mise en œuvre de la politique générale de l’État en matière d’investissement». M. Akhannouch a évoqué les mesures et procédures prises par le gouvernement pour atteindre les objectifs stratégiques fixés dans le cadre de ce chantier, en donnant notamment la priorité aux projets d’investissement générateurs d’opportunités d’emploi, mais également en tenant compte du principe d’équité territoriale en matière de répartition des investissements et en encourageant les investissements prometteurs pour l’économie nationale. Il s’agit également d’élaborer une feuille de route visant à améliorer le climat des affaires au titre de la période 2023-2026, et à adopter une nouvelle génération de réformes visant à stimuler l’investissement et l’initiative entrepreneuriale et à faire progresser les priorités économiques du Royaume.

Par ailleurs, M. Akhannouch a indiqué que l’Exécutif œuvrera à parvenir à une intégration optimale entre les besoins des entreprises en termes d’emplois et le système d’éducation et de formation, en stimulant les choix exprimés dans les domaines de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique afin de les orienter vers les priorités de l’économie nationale. Il est aussi question d’établir des passerelles entre le monde de l’entreprise et l’éducation par le biais de la formation professionnelle et continue, et ce dans le but de faciliter l’intégration des jeunes au marché du travail et de répondre aux besoins des entreprises en matière de compétences. Cette approche vise à surmonter les difficultés et les contraintes dont pâtit l’université marocaine, et à doter les étudiants de nouvelles compétences à même de leur permettre de s’adapter aux diverses variables sociales, économiques et technologiques, ainsi que des compétences techniques et comportementales nécessaires pour faciliter leur accès au marché du travail et réduire le taux de chômage parmi les jeunes diplômés.

Dans la continuité de cette voie distinguée et garante du travail décent, poursuit M. Akhannouch, le gouvernement veut reconsidérer un ensemble de lois à caractère social, dont le code du travail et la loi sur la grève, «de sorte à consacrer la stabilité et la paix sociale au sein de l’entreprise, tout en mettant l’accent sur l’institutionnalisation de mécanismes de protection des travailleurs et employés pour assurer une transition fluide vers l’économie structurée et le marché du travail organisé». Organisée en partenariat avec le Conseil économique, social et environnemental sous le thème «Un travail décent en faveur du développement durable», la 8ème édition du Forum parlementaire international sur la justice sociale ambitionne de proposer des approches parlementaires à même de garantir et de renforcer, sur les plans qualitatif et quantitatif, le travail décent qui constitue l’un des fondements de la consolidation de la justice sociale et de la consécration des piliers de l’État social, conformément aux Hautes orientations royales, qui soulignent que la création d’opportunités d’emploi productif et garant de la dignité est l’une des formes les plus nobles de la protection sociale.