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Jean Messiha risque 10 ans de prison pour la cagnotte de soutien au policier qui a tué Nahel

La famille de Nahel a déposé une plainte à la suite d’une cagnotte lancée par Jean Messiha en soutien au policier ayant abattu l’adolescent. Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour examiner les accusations d’escroquerie et de manipulation des donateurs.

Le parquet de Paris a annoncé qu’une enquête a été ouverte concernant une cagnotte lancée en soutien à la famille du policier ayant tiré sur Nahel, un jeune de 17 ans, lors d’un contrôle routier à Nanterre. Cette collecte de fonds, qui a eu lieu du 29 juin au 4 juillet, a réussi à récolter plus de 1,6 million d’euros.

Donc, la famille de Nahel a déposé une plainte pour diverses accusations, dont « escroquerie en bande organisée » et « détournement de finalité d’un traitement de données à caractère personnel ». Elle dénonce des manœuvres frauduleuses et des mensonges de Jean Messiha visant à tromper les donateurs pour récolter des fonds.

Les proches de Nahel critiquent le fait que Jean Messiha ait présenté publiquement et faussement l’adolescent comme un « multirécidiviste », tout en qualifiant le policier de « héros du Bataclan ». L’avocat de la famille de Nahel a souligné que le policier n’a pas participé à l’intervention lors de l’attentat du Bataclan en 2015.

En outre, Jean Messiha est également accusé d’avoir partagé sur Twitter des informations provenant du fichier des antécédents judiciaires de Nahel, dans le but de le « criminaliser ». Cela pourrait constituer une violation du secret de l’instruction, punie par la loi.

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Interrogations sur l’utilisation des fonds

Les enquêteurs se posent des questions sur l’intention derrière la cagnotte et la destination des fonds collectés. Il est essentiel de déterminer si l’argent sera réellement utilisé pour soutenir la famille du policier ou pour d’autres fins, comme le paiement d’amendes ou de dommages et intérêts.

En cas de condamnation, les personnes impliquées dans ces infractions pourraient être punies d’une peine maximale de dix ans d’emprisonnement et d’une amende pouvant atteindre un million d’euros.

Pour conclure, l’avocate spécialisée en droit numérique et en propriété intellectuelle, Julie Jacob, souligne l’importance de clarifier la destination des fonds récoltés. Elle rappelle que dans le cadre d’une procédure pénale, il est illégal de payer des amendes ou des dommages et intérêts avec une cagnotte. Cependant, les frais d’avocat pourraient être couverts par celle-ci.

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