France

Vacances d’été : « On restera à la maison cette année »… L’inflation perturbe les projets de nos lecteurs

Les vacances d’été approchent. Et si certains ont déjà réservé les séjours, d’autres pas… notamment faute de budget. Inflation oblige, la hausse du prix touche pêle-mêle l’énergie, l’alimentation, les transports, avec une flambée des prix des billets de train ou d’avion. De quoi faire réfléchir les Français sur leurs dépenses estivales.

Cette crise du pouvoir d’achat va-t-elle impacter leurs projets cet été ? 20 Minutes leur a posé la question.

L’été à la maison

Face à l’augmentation du coût de la vie, Raoul, 53 ans, a carrément annulé ses plans. « On restera à la maison cette année », regrette le quinquagénaire. Comme lui, plusieurs de nos lecteurs et lectrices ont décidé de passer l’été chez eux, faute de moyens. « Il est impossible que mon budget vacances baisse… Il est à 0 depuis des années », ironise de son côté Guy, 72 ans. « Nous ne pourrons pas partir, notre petite retraite ne nous le permet pas », déplore Gilles, 81 ans. Et pour Nathalie *, la décision est irrévocable : « Ce ne sera pas possible… on a une fille non boursière qui fait ses études à 200 km de chez nous », soupire la mère de famille.

A défaut de partir, certains sont déterminés à tout de même profiter de leur été. Pour Pauline, ce sera « barbec et piscine au programme », avec « quelques balades dans la nature ». Quant à Isabelle, elle profitera du soleil depuis sa terrasse. Pour ceux qui ont la chance de résider en bord de mer, pas question de se laisser abattre. « Je peux profiter de l’espace, et c’est gratuit », se réjouit Valérie *.

Partir… à quel prix ?

D’autres ont décidé de voyager, mais en réduisant la facture. « Adieu les destinations de rêve pendant quelques années, je pense », pense Céline, 38 ans. Lorsqu’elle compare ses vacances 2023 avec celles d’il y a cinq ans, son constat est sans appel. « Nos deux semaines au camping coûtent plus cher que notre voyage à New York », rumine-t-elle.

« Avant, on prenait 10 jours de vacances alors que cette année, on ne part que 7 jours », affirme Jonathan, qui compte faire des économies sur l’hôtel, les repas et le carburant. Le trajet, justement, Stéphane, y pense. Il envisage de prendre les petites routes pour éviter les péages, et partira tout début juillet, « pour profiter des tarifs raisonnables avant les vacances scolaires ».

Quant à Christelle, elle partira sans son compagnon. « S’octroyer une semaine de vacances coûte un bras, c’est lamentable, se plaint la quinquagénaire. Je vais prévoir des sorties gratuites (forêts et lacs) et aucun resto ».

Se faire plaisir, sans compter

Enfin, il y a celles et ceux qui partiront sans trop se soucier de la note. A l’image de Christophe, 40 ans. Pour fêter ses 10 ans de mariage, il prévoit un séjour de deux semaines avec sa femme et leurs deux enfants sur l’île de Nosy Be, à Madagascar.

Stéphanie et son mari ont quant à eux prévu de croquer la vie à pleines dents après le décès de leurs pères respectifs. « On ne sait pas de quoi demain sera fait, donc on profite… on va se permettre des petits écarts en cas de coup de cœur, pour une activité ou un restaurant », confie-t-elle.

(*) Les prénoms ont été modifiés