France

« Top Chef » : « Les gens qui critiquent les candidats, j’ai envie de leur dire : « Dosez ! » »

Les MOF ? Bof, pour Victor. Le candidat a été éliminé à l’issue du cinquième épisode de Top Chef, une émission exceptionnelle où les candidats ont dû affronter, et séduire, les MOF, les meilleurs ouvriers de France. C’est donc à l’issue d’épreuves très techniques que Victor a été éliminé, avant de s’incliner face à Danny, champion incontesté de la brigade secrète.

Victor livre ses impressions à 20 Minutes.

Quand vous apprenez votre élimination, vous restez stoïque alors que Léo est très ému…

On a eu le temps de devenir très proches donc il y a eu de l’émotion. Il faut bien comprendre que pendant des jours, on a vécu ensemble, on a dormi ensemble, on a fait les épreuves ensemble… Ça rapproche énormément.

Oui mais lui est sauvé, pas vous. Et c’est lui qui pleure…

Je suis quelqu’un de calme, je ne montre pas mes émotions. Parfois, je sais que c’est perçu comme de la nonchalance, mais je suis comme ça, très détaché, et je suis souvent vu comme quelqu’un d’insensible. Au moment de mon élimination, Léo a exprime ce que moi j’intériorisai, il montre ce que je ressens.

Et en cuisine, avez-vous eu le sentiment de pouvoir montrer votre personnalité ?

Oui et non. Je suis plutôt content de mon parcours. Je ne suis pas dans le mood « Super ! J’ai réussi ma vie » mais je suis quand même très fier. Et en même temps, je suis un peu déçu de ne pas avoir fait plus d’épreuves individuelles pour montrer encore plus ma personnalité en cuisine, ma créativité.

Avez-vous le sentiment d’avoir appris de l’expérience « Top Chef » ?

Oui, bien sûr. Mais même avant le début de l’émission. Les gens ne se rendent pas compte qu’être sélectionné pour Top Chef c’est déjà une grande victoire, qui demande énormément de taf, de sacrifices. Il faut vraiment respecter tout le monde dans cette émission, même ceux qui sont éliminés à la première !

Vous avez l’impression que ce n’est pas le cas ?

Disons que certains commentaires sur les réseaux sociaux me font penser que les téléspectateurs ne respectent pas tous les candidats. Il y a quand même des critiques qui font du mal. Les critiques, ça fait partie du jeu mais certaines peuvent être blessantes. Les gens qui critiquent les candidats sur les réseaux sociaux, j’ai envie de leur dire : « Dosez ! » Moi je n’ai pas été trop critiqué mais quand je vois les gens qui se moquent d’Albane, pour sa personnalité en plus, même pas pour sa cuisine, c’est nul. C’est une super copine en plus…

« Top Chef » est aussi l’occasion de mettre en avant des parcours de chef plutôt atypiques. Pensez-vous pouvoir créer des vocations avec votre exemple ?

J’espère. Moi je viens de la campagne, j’ai grandi en Mayenne, dans un milieu familial de commerciaux et de banquiers, très éloigné de la cuisine et des métiers manuels. Au début, ça s’est mal passé avec mon père. Je n’avais pas le choix, pour assumer mon choix, je devais viser l’excellence. Je n’ai pas fait une grande école de cuisine. Je n’ai pas connu la formation en palaces. Mais j’y suis quand même arrivé !

Pensez-vous que « Top Chef » va changer votre carrière ?

Oh oui. J’ai énormément de taf, ça ouvre énormément de portes cette émission ! Je n’ai jamais considéré Top Chef comme une finalité mais comme un tremplin, un moyen d’avancer dans mes objectifs. Cette visibilité est une opportunité incroyable. Par exemple, les banques prennent plus de nouvelles de nous quand on fait Top Chef, elles sont à l’écoute de nos projets… Je ne peux me rabattre que sur ça étant donné que je n’ai pas gagné ! (rires).

Avez-vous un projet d’ouverture de restaurant ?

Pas dans l’immédiat. J’ai des projets de restaurant pop up, des opérations street food, la salade Caesar qu’on avait fait avec Léo… Ce qui est top, c’est que les gens vont pouvoir goûter ma cuisine, je vais essayer de trouver mon public.