AlgérieFrance

Privilèges des immigrés algériens en France, un député de droite appelle à réviser l’accord de 1968

Alors que la visite du président Tebboune en France est imminente, le sujet de la loi sur l’immigration est de plus en plus abordé par les acteurs du secteur politique français.

Plusieurs partisans de droite et d’extrême droite ont pris la parole récemment, pour demander un durcissement des lois et une politique migratoire plus « structurée ».  Après Xavier Driancourt, c’est au tour du républicain Eric Ciotti d’exprimer son envie de réduire la masse migratoire en France.

Le politicien Eric Ciotti ne veut « plus accueillir autant d’étrangers » en France

La scène politique française est en pleine ébullition quelques semaines à peine avant l’arrivée du président Tebboune à l’Élysée. C’est sans surprises que le sujet de l’immigration est au cœur de la polémique naissante, avec des propositions de réformes proposées à tout-va par les partisans d’extrême droite.

Il y a quelques jours de ça, le président du parti Républicain, Eric Ciotti, avait pris part au mouvement en exprimant publiquement son opinion sur l’immigration. Selon lui, la France devrait réduire radicalement le flux d’étrangers entrants. Un système de quotas devrait être imposé pour l’accord des titres de séjours afin de réguler le nombre d’immigrants réguliers accueillis chaque année.

À LIRE AUSSI : Privilèges des immigrés algériens en France, Driencourt appelle à réviser l’accord de 1968

Pour ce qui est de l’immigration clandestine, Ciotti est sans appel : il faut renvoyer chez eux ceux qui n’empruntent pas la procédure légale pour venir. Dans cette optique, le président républicain a par ailleurs exprimé son opposition au projet de régularisation des sans-papiers proposé par le Premier ministre français, Gérald Darmanin.

« Si on commence à régulariser les clandestins, on lance un message à tous ceux qui veulent venir, et qui vont se dire, [une fois qu’on a mis le pied en France, on est régularisés]. Ça ne marche pas comme ça ».

La délinquance et l’insécurité directement liées à l’immigration en France selon Ciotti

« Il y a des problèmes de communautarisme et de délinquance qui sont liés à cette immigration de masse. 24 % des détenus dans les prisons aujourd’hui sont des étrangers… 90 % des vols à la tire dans les transports parisiens sont commis par des étrangers » affirme le politicien.

À LIRE AUSSI : Loi sur l’immigration en France : la tension monte dans plusieurs villes de l’Hexagone

« Il faut qu’on intègre mieux ceux qui sont ici et il faut que ceux qui n’ont pas le droit d’y être repartent chez eux ».

La remise sur la table de la « double peine » est une nécessité selon ce dernier. Cette loi, abandonnée il y a peu, inflige aux immigrés condamnés à 1 an de prison ou plus une expulsion automatique du territoire français à l’issue de celle-ci.

Les accords de 1968 signés avec l’Algérie contestés par Ciotti

Ciotti a, en revanche, exprimé son soutien à la proposition de révision des accords de 1968 formulée par Xavier Driancourt. L’ex-ambassadeur de France à Alger a appelé très explicitement les autorités de son pays à réévaluer les avantages dont bénéficient les immigrés algériens en France en vertu de cet accord.

« Les accords signés en 1968 avec l’Algérie sont d’une naïveté incroyable. L’Algérie nous insulte et nous attaque en permanence et nous on leur dit, venez ! Ce n’est pas réaliste ».

Il est notamment question de supprimer les facilitations accordées pour l’obtention des certificats de résidence administrative pour tout visa de plus de trois mois. La possibilité d’obtenir un titre de séjour au bout d’un an et la facilitation du regroupement familial sont aussi visées par la révision. 

À LIRE AUSSI : Loi d’immigration – France : prévue pour la rentrée, le gouvernement l’avance pour juillet

Ce dernier point tient une place toute particulière dans le discours d’Eric Ciotti, qui estime que la France devrait limiter les regroupements familiaux. Une politique plus dure doit être mise en œuvre pour limiter la venue de nouveaux étrangers dans le pays, ainsi qu’un mécanisme de « tri », pour évaluer ceux qui bénéficieront réellement à la République et ceux venus semer la zizanie.