France

Paris : Une enquête ouverte contre la RATP sur la pollution de l’air

Une enquête a été ouverte contre la RATP, suite à la plainte déposée en 2021 par l’association Respire mettant en cause les niveaux de pollution dans le métro parisien, a appris 20 Minutes auprès du parquet de Paris. L’enquête a été ouverte pour « mise en danger d’autrui » et « tromperie sur une prestation de service entraînant un danger pour la santé de l’homme ».

« La RATP connaît la situation – elle fait ses propres mesures et est sensibilisée sur ce point par les autorités sanitaires depuis le début des années 2000. Pourtant, la RATP s’abstient délibérément d’alerter les usagers de son réseau sur les risques qu’ils encourent », dénonce l’association Respire dans un communiqué. L’association « se félicite de cette nouvelle étape, et espère que la RATP fera enfin le nécessaire pour réduire la pollution de l’air dans ses enceintes ferroviaires souterraines ». La plainte déposée en 2021 avait été déposée pour « tromperie aggravée » et « blessures involontaires ».

Trois fois plus de particules fines que dehors

Selon une étude de l’Agence nationale sécurité sanitaire (Anses) de juin 2022, le taux de particules fines dans le métro est « en moyenne trois fois plus élevé que dans l’air extérieur urbain ». C’est notamment dû au frottement des roues sur les voies lors du freinage et aux poussières remises en suspension à chaque passage de rame.

L’entreprise de transports se défend en arguant avoir fait des efforts pour réduire la pollution, grâce au « freinage électrique » des trains ou à des dispositifs expérimentaux de traitement de l’air en station, et investit dans la ventilation de son réseau.

L’enquête a été confiée en février aux enquêteurs spécialisés de l’OCLAESP (Office Central de Lutte contre les Atteintes à l’Environnement et à la Santé Publique) selon le parquet de Paris.