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Oppo Reno8 : Et si ce smartphone de milieu de gamme était la bonne affaire du moment ?

« Très équilibré » (01 Net) ; « Un bon millésime » (Les Numériques) ; « L’investissement que vous ne regretterez jamais d’avoir fait » (Frandroid)… La presse tech spécialisée s’est emballée face à la sortie de l’Oppo Reno8, considérant ce smartphone de milieu de gamme comme l’un des meilleurs de sa catégorie. Officiellement vendu 599 euros (256 Go) depuis sa sortie à l’automne, ce modèle 5G justifie-t-il sa bonne réputation ? 20 Minutes s’en est emparé et a pris le temps de le tester.

Un design qui séduit

Comme ses concurrents, Oppo veut investir le segment des smartphones de milieu de gamme. C’est celui où l’on retrouve une clientèle qui n’a pas les moyens ou qui ne veut pas investir dans un smartphone à 1.000 euros ou plus. Mais c’est aussi là où l’on trouve des acheteurs exigeants, prêts à consacrer à leur nouveau smartphone un budget sérieux, on frôle les 600 euros, pour peu que le terminal convoité soit de bonne qualité. Avec un tarif proche de celui des Google Pixel 6 Pro ou Xiaomi Mi 11 Ultra, l’Oppo Reno8 séduit d’abord par son design.

Des applications envahissantes

Reprenant le principe d’un module photo arrière comme fondu dans la coque, le Reno8 rappelle les Find X Pro du fabricant. Mais ici, la coque est en plastique (en noir ou en or « Chatoyant » !), et cela se voit. Certes, le poids de l’appareil, de 179 g seulement (pour 160,6 x 73,4 x 7,7 mm), s’en ressent agréablement. Reste une sensation de qualité un peu dégradée. Les trois capteurs photo* sont tout de même protégés par du verre Gorilla Glass 5 et le smartphone est à la norme IP54, donc protégé contre la poussière et les projections d’eau.

L'Oppo Reno8 5G, lancé à 599 euros.
L’Oppo Reno8 5G, lancé à 599 euros. – Oppo

A l’avant, l’écran de 6,4 pouces est Amoled (160,6 x 73,4 x 7,7 mm). Et cela se voit aussi : la qualité d’image, avec ses noirs très profonds, ses couleurs denses et vives, flatte le regard. Dommage pour les joueurs invétérés qu’il ne soit que 90 Hz non adaptatif, à l’heure ou le 120 Hz semble vouloir se généraliser.

On déplore qu’une foule d’applications non sollicitées se chargent toutes seules à l’issue de la première configuration : Booking, O Relax, Auto Doc, Joom ; ou encore des jeux comme Dice Dreams, Rolling Twins… viennent encombrer notre premier contact avec le mobile et donner le sentiment d’en être un peu dépossédé. Une fois le ménage fait, on se rend vite compte que le Reno8 est assez rapide.

Rapide, même pour les jeux

Tournant sous Android 12, avec l’agréable sur-couche logicielle Color OS 12.1 du constructeur, l’appareil est animé par un processeur MediaTek (Dimension 1.300) attelé à 8 Go de mémoire vive. Lequel offre un très bon équilibre pour l’ensemble des fonctions du Reno8, même pour la plupart des jeux vidéo. La présence de haut-parleurs stéréo de qualité assez correcte, bien qu’un peu aiguë, ajoute à la bonne expérience vécue durant notre test, notamment pour visionner quelques épisodes de nos séries du moment, comme l’enthousiasmante Life sur Arte. TV, ou l’étonnant documentaire La disparue du Vatican, sur Netflix. En revanche, le smartphone est dépourvu de prise mini-jack pour casque filaire.

Des selfies qui font mal

Le volet photo du Reno8 est bien pensé. Le trio de capteurs arrière du smartphone s’adapte à toute situation, même si les prouesses du capteur ultra grand-angle en basse lumière ne sont pas forcément à la hauteur des espérances. Souvent anecdotique sur un smartphone, le mode macro sait se montrer pratique, avec des résultats assez bons. Filmant jusqu’en 4K jusqu’à 30 images/seconde (et en Full HF, jusqu’à 120 i/s), le smartphone se défend vraiment bien en vidéo.

On est également surpris par la qualité du capteur avant, un 32 mégapixels qui s‘est obstiné durant nos essais à mettre en valeur nos rides, et qui livre des photos particulièrement bien définies. Ce capteur, hélas dépourvu d’autofocus, permet aussi de se filmer jusqu’en Full HD avec une qualité d’image très convaincante. A ne pas négliger en vidéo : le Reno8 propose un mode « ultra-stabilisé » à activer manuellement. Même si cette fonction (numérique) vient légèrement « cropper » dans l’image, son apport peut s’avérer précieux si l’on filme en marchant ou en déplaçant le smartphone.

Charge ultra-rapide

Si l’autonomie de la batterie de 4.500 mAh du Reno 8 semble assez convenue (offrant une grosse journée d’usage), son chargeur rapide de 80 watts (fourni) constitue une force. 30 minutes suffisent pour refaire le plein de son smartphone avant de partir en soirée, ce qui est loin d’être négligeable.

L'Oppo Reno8 5G met l'accent sur la photo et la vidéo.
L’Oppo Reno8 5G met l’accent sur la photo et la vidéo. – Oppo

La bonne affaire promise est-elle bien réelle ? Oui, incontestablement, car les lacunes du Reno8 (taux de rafraîchissement de l’écran, absence de charge sans fil, absence d’autofocus pour les selfies…) sont comblées par une qualité de service globale, à la hauteur des attentes, même exigeantes. Si les 599 euros réclamés par Oppo pour son joujou constituent une somme importante, on peut néanmoins le trouver moins cher : 499 euros chez SFR ou Sosh, par exemple.

Par ailleurs, le meilleur mois pour acheter un smartphone neuf serait celui de février, qui va démarrer, avec une économie possible attendue sur les prix de vente de nombreux terminaux. Celle-ci est provoquée par la proximité du salon de la téléphonie Mobile World Congress de Barcelone (cette année, du 27 février au 2 mars), où de nombreux fabricants annoncent leurs nouveautés. Ce qui crée mécaniquement une baisse des tarifs sur les produits déjà en vente. En attendant, on peut déjà aussi l’offrir le Reno8 en reconditionné où nous l’avons débusqué à… 399 euros !

* A l’arrière : capteur principal de 50 mégapixels (équivalent 23 mm ; f/1.8) + capteur de 8 mégapixels ultra grand-angle (16 mm ; f/2.2) + capteur macro de 2 mégapixels (22 mm ; f/2.4). A l’avant : capteur de 32 mégapixels grand-angle (23 mm ; f/2.4).