France

Nice : Un trentenaire au profil particulièrement inquiétant jugé pour des menaces de mort contre Estrosi

Une expertise a conclu que son discernement n’était pas altéré au moment des faits et qu’il était bien en état d’être jugé. Un individu au profil particulièrement inquiétant devra répondre ce mercredi après-midi, devant la chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Nice, de menaces de mort répétées qu’il a proférées en ligne à l’encontre du maire de la cinquième ville de France, Christian Estrosi.

Interpellé le 23 février, cet homme de 37 ans, « déjà connu de la justice », selon le procureur de la République Xavier Bonhomme, était placé en détention provisoire deux jours plus tard. Il est poursuivi pour « menace de mort ou d’atteinte aux biens dangereuse pour les personnes à l’encontre d’un élu », « apologie publique de crime ou délit » et « diffusion, par réseau de communications électroniques, de procédés permettant la fabrication d’engin de destruction ».

Pédocriminalité et détonateurs

Les faits retenus dans la procédure ont été commis du 1er au 23 février, même si de premiers signalements avaient été portés à la connaissance de la justice dès la fin de l’année dernière. Des publications haineuses à l’encontre de l’élu, portant notamment sur des accusations de pédocriminalité, avaient commencé à être diffusées sur Instagram, via un compte ouvert au public suivi par plus de 50.000 abonnés, selon une source proche du dossier. L’homme y expliquait détenir des vidéos très compromettantes de l’élu, précisant que son ex-femme et son épouse étaient au courant.

Le trentenaire menaçait par la suite de faire sauter des bâtiments de Nice, et également de faire exploser huit autres grandes villes de France. L’affaire a été d’autant plus prise au sérieux que certaines de ses publications ont commencé à être accompagnées de modes d’emploi pour la confection de détonateurs. Dans un autre post, il disait également vouloir piéger une chaise avec une bombe et y faire asseoir le maire de Nice.

Face aux enquêteurs, ses motivations seraient restées particulièrement floues. L’individu évoquant une certaine forme d’humour. Sollicitée par 20 Minutes mardi, son avocate n’a pas donné suite. L’entourage de Christian Estrosi et ses conseils n’ont pas non plus souhaité faire de commentaire avant la tenue du procès.