France

Macron à Ganges : Non, les casseroles n’étaient pas interdites, assure le préfet

« Pourquoi doit-on enlever les casseroles, s’il vous plaît ? Une raison ? » Dans une vidéo publiée sur Twitter par le journaliste de LCI Paul Larrouturou, une manifestante s’exaspérait, jeudi, à Ganges (Hérault), face à un gendarme, qui lui demandait d’abandonner sa gamelle. Le bruit a en effet couru que les casseroles, devenues l’un des symboles de la lutte contre la réforme des retraites, étaient interdites, dans cette commune du nord de l’Hérault, où Emmanuel Macron était venu discuter d’éducation.

Pourtant, ce n’était pas le cas. Et c’est le préfet lui-même, qui le dit. Dans un tweet publié jeudi peu avant 19 heures, bien après le départ du président de la République de Ganges, Hugues Moutouh évoque même une « fake news ». « L’arrêté instituait un périmètre de protection avec des interdictions, telles que « l’usage de dispositifs sonores portatifs » », écrit le représentant de l’Etat dans l’Hérault. Il s’agit, poursuit-il, d’une « mesure de police courante qui concerne les sonos, micros, etc. Aucune interdiction concernant les casseroles ! » C’est bien ce qui est dit, dans cet arrêté, accessible en ligne : les « dispositifs sonores portatifs » étaient prohibés. Mais rien ne concernait les casseroles.

Un arrêté attaqué devant la justice

Mais elle pourquoi les forces de l’ordre ont-elles demandé à des manifestants d’abandonner leurs casseroles, pour pénétrer dans le périmètre de sécurité ? « Ce sont les forces de l’ordre, sur le terrain, qui apprécient la situation et décident ou non de les confisquer », ont précisé les services de la préfecture de l’Hérault à Midi Libre.

Sébastien Rome (Nupes), député de l’Hérault, a dit son intention, jeudi, d’attaquer cet arrêté préfectoral devant le tribunal administratif. Un arrêté qu’il juge « ridicule et illégal ».