France

Livraison de repas : Les Français ne commandent plus pour gagner du temps, mais pour se faire plaisir

Vite, tant que c’est chaud. Les différents confinements ont largement contribué au succès des livraisons de repas à domicile ou au travail. Pour preuve, en 2020, ce secteur pesait 5 milliards d’euros, soit une progression de 47 % en deux ans.

Un moyen de consommation en perpétuelle croissance

Contrairement à ce qui a d’abord stimulé ce marché, ce n’est pas la facilité de recevoir un plat tout-fait qui séduit le plus. D’après une enquête de l’Observatoire Cetelem, réalisée en mars par Harris Interactive, la moitié des adeptes de la livraison mettent en avant le plaisir qu’ils ont à commander un plat livré chez eux. Seulement 33 % avouent que ce type de consommation permet de ne pas avoir à cuisiner. 56 % disent même ne plus pouvoir s’en passer !

La livraison de repas vole la vedette au restaurant

Rien d’étonnant donc si le budget consacré à la livraison de repas à domicile peut paraître conséquent : 83 euros en moyenne par mois. Mais cette enveloppe peut être encore plus garnie chez les foyers aisés, évaluée à 121 euros. 59 % des personnes avouent même consacrer plus de budget à des repas livrés que lors d’une sortie au restaurant ! Un paradoxe bien sûr, pour les restaurateurs partenaires de géants comme Uber Eats ou Deliveroo.

Cette réalité n’est en fait pas si nouvelle. L’été dernier déjà, une étude de Food Service Vision rapportait que 45 % des repas au restaurant étaient consommés à table, contre 55 % pour ceux livrés. La tendance s’est complètement inversée par rapport à la période d’avant-Covid, avec 58 % de repas pris au restaurant en 2019, contre 42 % de plats livrés à domicile.